Les cantons romands refusent le chômage partiel de Kuoni (Edition 2009-40)

Le TO fera recours auprès des départements de l’économique publique.

Au début du mois de septembre, le contexte économique difficile
obligeait Kuoni à introduire le chômage partiel à sa centrale de
Zurich, dans ses filiales et dans son réseau de succursales. Kuoni
expliquait alors que cette mesure favoriserait le maintien des emplois
malgré la morosité ambiante. La diminution du temps de travail varie
selon les fonctions et les services concernés et reste en vigueur pour
une durée indéterminée. Pas en Suisse romande.

En effet, les départements de l’économie publique des cinq cantons
réunissant l’une des vingt-deux succursales romandes de Kuoni (Genève,
Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Valais) refusent la motion de Kuoni,
contrairement à leurs homologues de Suisse alémanique. «Nous avons fait
recours contre cette décision et cherchons le dialogue avec toutes les
parties concernées sur une base bilatérale.

Les départements concernés plancheront sur le sujet et en vérifieront
tous les points. Il est clair que nous devons adopté ce rythme là où
cela s’impose. Ce n’est qu’au terme des discussions que nous déciderons
quelles mesures seront prises en cas de nouveau refus», commente Peter
Brun, porte-parole de Kuoni.

Concrètement, Serge Bacher, directeur de Kuoni Suisse romande, rappelle
que le chômage partiel n’a aucune influence sur le salaire des
collaborateurs: «Si le chômage partiel correspond à une réduction du
temps de travail de 10% environ, le manque à gagner se monte à environ
2%. Cette perte est prise en charge par notre société.»

En Suisse romande, Kuoni a déjà réduit ses effectifs de huit personnes
depuis le début de l’année, toujours sur une base de fluctuations
naturelles.