Mission accomplie au Montreux Travel Festival (Edition 2008-45)

Dominique Sudan à propos de Montreux

Intenses et compacts: ces deux qualificatifs collent parfaitement aux
trois jours qu’à vécus l’industrie suisse des voyages à Montreux la
semaine dernière. En ouverture, la FSAV a formellement élu deux
nouveaux candidats romands à son comité, Gilbert Barbey qui avait
accompli un travail considérable dans la réforme des structures, et
David Léchot qui apporte un vent nouveau au sein de la représentation
romande.

En soirée, TRAVEL STAR vivait sa 16e édition devant quelque 700 hôtes.
Solidement ancré en Suisse romande, l’événement a bénéficié cette année
d’une très importante couverture médiatique, soutien qui ne fait que
renforcer la représentativité du sondage neutre effectué auprès de 727
agences de Suisse. Les Romands, certes, ont moins brillé que l’année
dernière.

Mais le marché évolue et les regroupements de marques ont des effets
indirects sur les agences de voyages choisies au hasard pour ces
interviews. Au final, trois TOs romands jouent tout de même dans la
cour des grands et terminent sur le podium, ce qui est remarquable
puisque deux d’entre eux ne sont actifs que sur le marché francophone.
Là, le poids des agences romandes interrogées (25% du total) par
l’institut d’études de marché a été une nouvelle fois déterminant. Et
il convient encore une fois de préciser aux déçus qui n’ont pas figuré
dans la liste des nominés que, chez les TOs, les agents de voyages
doivent citer spontanément leurs entre-prises préférées; pour être
retenues, ces dernières doivent obtenir 30 citations au minimum. Ce
seuil est lui aussi déterminant.

Le TTW, évidemment, renforce l’intensité de ces trois jours où Montreux
réunit l’ensemble des acteurs de l’Outgoing helvétique. Le TTW, qui
n’est pas une affaire de chefs mais s’adresse à chaque personne active
dans le secteur, aura prouvé qu’il est plus que jamais l’unique plate-
forme d’échanges profilée pour soigner dans une ambiance conviviale la
formation et la formation continue. Là, on constate aussi que le
workshop des apprentis contribue à rajeunir les visiteurs: ceux qui y
ont participé depuis sa création sont désormais des inconditionnels de
Montreux. Ce n’était pas le cas il y a quinze ou vingt ans lorsque le
TTW était réservé aux chefs.

En se professionnalisant, le TTW, malgré un léger tassement du nombre
de visiteurs, le même que l’on observe dans les agences, a su négocier
un virage décisif: intéresser le plus grand nombre d’acteurs, s’ouvrir
à tous les seg-ments dont le Corporate qui a définitivement fait sien
le Business Travel Workshop, aborder les thèmes du moment et soigner
son réseau de relations. C’est la seule recette pour aborder l’avenir.

En trois jours, le «Montreux Travel Festival» a rempli sa mission: être
le miroir de la branche. Chacun s’accorde désormais à dire que seul cet
esprit montreusien garantira la pérennité du seul salon professionnel
de Suisse. C’est sans nul doute la vérité puisque personne ne parle
plus de la problématique du lieu mais salue la richesse du programme à
la carte proposé par le TTW.