Kuoni et TUI Suisse ne remplissent pas les conditions pour obtenir la
Réduction dhoraire de travail (RHT) demandée. «Ces entreprises peuvent
justifier dune baisse du chiffre daffaires, mais pas dun recul
significatif du nombre de dossiers traités ni du travail. Autrement
dit, par rapport à 2008, le nombre de dossiers traités est en
diminution de moins de 10%. Il semble quInternet soit lune des causes
de cette légère baisse. Dautre part, les clients semblent choisir des
destinations moins onéreuses, entraînant la baisse du chiffre
daffaires. Nous ne sommes donc pas dans le cadre dune baisse de
volume liée à la crise économique, entraînant une RHT», commente
Jean-Marie Monnerat, au Service de lemploi du canton de Fribourg.
Pour Kuoni et TUI, la pilule est dautant plus dure à avaler que tous
les cantons alémaniques ont accepté la RHT. «Les Alémaniques ont
interprété différemment les mêmes faits et les mêmes arguments. Ils
sont pleinement convaincus que la situation actuelle est le fruit de la
crise financière et économique et que les agences sappuient sur du
personnel tout à fait compétent. Ils ont dès lors considéré comme nous
le chômage partiel comme un instrument approprié pour stabiliser la
situation actuelle et garantir les places de travail», analyse Roland
Schmid, TUI.
Et si leur recours naboutit pas? «Etant donné que la structure a déjà
été adaptée, il est peu vraisemblable que lon en arrive à des
licenciements. Mais nous devons veiller au développement de la
situation actuelle, notre but étant le maintien des places de travail
et du know-how de nos équipes», précise Serge Bacher.
Dernière extrémité pour MTCH
M-Travel Switzerland (MTCH) a procédé au printemps à une réorganisation
en profondeur qui sest aussi traduite par une réduction des effectifs.
Pour Thomas Stirnimann, CEO, la structure mise aujourdhui en place
tient tout à fait la route: «Nous estimons lintroduction du chômage
partiel comme la dernière extrémité en période de crise. Dans un Etat
fédéraliste comme le nôtre, une telle mesure implique lengagement des
autorités, pour autant que celles-ci veuillent bien
entrer en matière. Nous avons, au contraire, préféré la formule des
vacances non payées qui a le mérite de laisser les collaborateurs
entreprendre quelque chose de positif pendant le temps supplémentaire
qui est à leur disposition.