Tous les tour-opérateurs saccordent à dire que le forfait balnéaire classique à vécu et que les clients daujourdhui aspirent à une souplesse maximale. Par voie de conséquence, les engagements fermes pris auprès des compagnies charters diminuent partout. A cela sajoute le fait que les deux grands TOs font cavalier seul au départ de Genève et nouvrent presque plus leur capacité à leur meilleur ennemi. On nest pas loin de lépoque glorieuse où la défunte marque Imholz, Kuoni et Hotelplan se contentaient davions à moitié vide (ou à moitié pleins) entre Genève et les principales destinations du bassin méditerranéen.
Au fil des ans, loffre charter à Genève a fondu et les rotations varient très fréquemment en fonction du remplissage réel des appareils. Le programme initialement prévu est annoncé des mois à lavance pour jouer avec les réservations anticipées et garantir des taux moyens de remplissage permettant ensuite de moduler les horaires et le routing en fonction de la demande réelle. Une compagnie autrefois fort appréciée en Suisse romande, en loccurrence Edelweiss Air, brille désormais par son absence. Elle qui fut «La» compagnie de vacances que se partageaient les grands TOs concentre désormais ses activités mi-ligne mi-charter à Zurich. La cherté du siège en serait aussi lune des raisons. Au final, aussi bien Kuoni quHotelplan abattent leurs propres cartes: le premier avec Helvetic Airways, le second en concentrant sciemment les rotations de Travel Service sur les périodes scolaires assurant les taux doccupation les plus élevés et la rentabilité des vols affrétés. Et aujourdhui, tous les vols Easyjet entrent en jeu chez Hotelplan et Vacances Migros!
Sans entrer dans la fastidieuse analyse détaillée des jours de rotations et des lignes concernées, ce développement impensable il y a quelques années sinscrit dans une implacable logique de marché: le balnéaire court et moyen-courrier classique devient une affaire de Low Cost ou de vols de ligne, le but final des TOs étant datteindre rapidement le niveau zéro en termes de risques
financiers pris des appareils complets. Localement, lessor dEasyjet ny est pas étranger non plus. A terme, sonnera-t-il le glas des vols charters à Genève?