Objectifs ambitieux pour Lyria (Edition 2010-07)

En 2009, Lyria a progressé dans un contexte difficile. L’hiver est excellent et les objectifs 2010 s’annoncent encore plus ambitieux.

Responsable commerciale de Lyria en Suisse, Eliane Krebs ne masque pas sa satisfaction au vu des résultats 2009 qui montrent un chiffre d’affaires global en progression de 4% pour atteindre 222,839 millions d’euros, soit 328 millions de francs. Au total, plus de 3,7 millions de passagers ont été transporté entre la Suisse et Paris l’an dernier, dont 2,2 à l’international, soit presque l’équivalent de 2008 (–0,85%).


«Nous sommes très sa-tisfaits et, surtout, très con­fiants pour 2010, se réjouit-elle. Malgré les travaux et donc des retards qui ont marqué l’année entre Genève et Paris, le trafic a été stable (915000 voyageurs internationaux). Il en va de même entre Lausanne et Paris (près de 620000).

Sur l’axe Zurich/Bâle–Paris, l’augmentation est de 1% et dépasse les 443000 passagers internationaux. Le recul sur Berne–Paris (–7%) est très clairement dû au transfert de trafic via Bâle. Je relève la très belle progression des TGV Neige – du 18 décembre au 3 avril –, avec +14% de passagers et +24% de chiffre d’affaires pour les deux premières semaines en décembre, preuve que les Français sont très nombreux à choisir les stations suisses pour les vacances.»

L’avenir s’annonce plutôt bien, en particulier sur la ligne Genève–Paris, avec l’ouverture officielle en décembre du tronçon du Haut-Bugey qui va raccourcir le temps de parcours. «En fait, cette ligne sera déjà testée dans le courant de l’été pour monter en puissance progressivement. Le temps de parcours sera de 3h03 au lieu de 3h28 au-jourd’hui. Dès juillet, nous mettrons en place de nouvelles fréquences, avec neuf allers et retours au lieu de sept. Une dixième rotation est déjà programmée.»

Lyria envisage pour 2010 une augmentation de 4% en trafic et de 10% en chiffre d’affaires, hausses encore plus marquées à l’international (+8% en trafic et +13% en C.A.). La hausse de trafic espérée sur l’axe Zurich/Bâle–Paris se monte à 25% en trafic, avec cinq fréquences quotidiennes depuis le 13 décembre. Avec la mise en service (2012) du TGV Rhin-Rhône, le gain de temps sera de 25 à 30 minutes sur cet axe. 


Alain Bossu


A quand Lyria-Med?


Est-il envisageable d’aller plus loin en tenant compte des autres lignes TGV entre la Suisse et la France, c’est-à-dire les TGV Méditerranée (TGV Med) pour l’instant? Eliane Krebs ne peut répondre que «pourquoi pas?». Elle sait sans doute que des discussions (informelles?) ont déjà été entamées et que cela fait partie d’une suite logique. Directeur d’Atout France en Suisse, Charles Barbier ne cache pas qu’il s’en féliciterait. «Ce serait un avantage commercial incontestable, avoue-t-il. Dans quelques années, il y aura une liaison Bâle–Lyon qui se poursuivra sur Nice et Montpellier. Lyria se développera de facto.»


AB