Inutile de revenir sur la mésentente cordiale entre agences et compagnies aériennes, on la déjà évoquée dans la précédente édition. Le sujet du carburant et de sa gestion interpelle depuis quelque temps déjà. On se souvient que lors des premières hausses de carburant, personne ne sétait inquiété de voir les compagnies appliquer des surcharges pour compenser un prix en augmentation. Côté client, aucune interrogation non plus puisque le prix de lessence à la pompe suivait le même mouvement.
Aujourdhui, le prix du pétrole a baissé de manière significative et durable. Tout le monde lobserve et à nouveau, les automobilistes et autres usagers de la route constatent que le prix a reculé. Si certaines compagnies aériennes ont ouvertement annoncé des baisses de leur taxe liée au carburant, beaucoup dautres restent muettes à ce sujet. Dans ce domaine, il faut savoir que la pratique est loin dêtre harmonisée. Certains ont conservé lappellation «Fuel Surcharge», tandis que dautres ont transféré cette donnée au sein dune autre taxe.
Ce qui fâche aujourdhui, cest quen tant quagent ou client, il est difficile davoir le sentiment dun produit transparent. Aujourdhui, le prix net saccompagne de taxes et de surcharges. Pour un vol New York-Genève-New York avec Swiss, British Airways ou Air France, lInternational Surcharge (nommée simplement Carrier Imposed Surcharge chez les deux autres) se monte à près de dix pour-cent du prix. Sil est aisé de comprendre à qui les taxes énumérées sous la rubrique éponyme seront reversées, la destination du montant perçu au travers de la surcharge reste un mystère.
Les forums de voyageurs sont dailleurs toujours alimentés par de nombreuses interrogations quant à ce montant et la taxe «YQ» qui aujourdhui encore saffiche sur les billets. Et lorsque les compagnies sont interpelées par les agences, les réponses sont souvent vagues, voire évasives, simplement par manque de pratique harmonisée. A terme, cela pourrait savérer néfaste pour la confiance.
Cédric Diserens