Le transfert de Glattbrugg à Genève du siège social de Club Med Suisse est assurément bien ressenti en Suisse romande où, depuis des années, le voyage avait pris lhabitude de seffectuer dans lautre sens. Le monde romand du tourisme apprécie donc à sa juste valeur larrivée dun opérateur dont limage mondiale est forte et qui, en Suisse, pèse 35 000 clients pour un chiffre daffaires qui tourne autour des soixante millions de francs.
Dans lesprit dErminio Eschena, directeur général Suisse du groupe présidé par Henri Giscard dEstaing, limpact se veut important mais il ne doit pas passer au premier plan. Ce nest pas un retour à des sources francophones qui a motivé cette décision. Même à Genève, le Club Med entend penser «confédéral», dautant que la présence commerciale de terrain sera renforcée en Suisse alémanique. En prenant ses fonctions au printemps dernier, le nouveau patron de Club Med Suisse a dabord voulu opter pour lefficacité. Il ne suffit pas de vanter des produits qui montent en gamme et satisfont une clientèle suisse très fidèle. Il importe de tout mettre en uvre pour que la stratégie repose sur des bases solides et, surtout, unifiées.
A partir de là, léquipe dErminio Eschena peut sinscrire dans la logique dun travail de fond par rapport aux revendeurs et aux partenaires, en jouant sur les supports, le suivi ou encore les moyens daccompagnement. Fini le maillon faible, effacé le temps de la déperdition des richesses due à léclatement des centres daction. Lheure est à laccélération pour que les tendances favorables
saccentuent davantage, en capitalisant une image qui se forge et profite dun taux de satisfaction jamais vu depuis 13 ans que les enquêtes auprès de la clientèle existent.
Le travail auprès du réseau va-t-il consister en un développement de lagence-enseigne ou la création de nouveaux types de partenariat? Pour Erminio Eschena, lessentiel nest pas de se concentrer sur des noms mais sur des objectifs de croissance liés à lesprit de montée en gamme. Le reste nest que de la vaine querelle sémantique.
