Pour British Airways, Genève est un marché de grande valeur (Edition 2007-06)

Sam Heine est le nouveau Commercial Manager de British Airways en Suisse. Pour lui, British Airways conserve une place de pionnier du service «In-flight».

Sam Heine est arrivé en Suisse le 1er décembre 2006 pour prendre la suite de Paulo de Renzis. Son parcours chez Brit-ish Airways (BA), Sam Heine l’a effectué pendant treize ans au Danemark, son pays d’origine, gravissant peu à peu les échelons. «Ce poste en Suisse était une opportunité à saisir», confie-t-il. Pour lui, le marché suisse est très important. «Genève, encore plus que Zurich, est un marché d’une grande valeur pour British Airways, tant au niveau clientèle privée que commerciale car de nombreuses entreprises et organisations gouvernementales y sont basées.» Pour Sam Heine, la preuve de cette importance se trouve dans le nombre de fréquences proposées entre Genève et Londres-Heathrow. «Quand vous êtes en mesure de proposer plus de six fréquences entre deux villes, vous êtes en face d’un marché très porteur. De plus, les slots à l’aéroport d’Heathrow coûtent très cher.»

L’intention de British Airways n’est donc pas pour l’instant d’augmenter les fréquences. «L’objectif va être d’élargir encore plus notre clientèle, même si la compétition est rude.» Pour cela, Sam Heine compte sur son équipe de commerciaux. «L’équipe en place est très efficace et possède un grand réseau de contacts.»

L’actuelle nouveauté de British Airways consiste en la mise en place des nouveaux sièges World Club qui seront présentés lors de roadshows (celui de Genève est prévu pour le 27 mars 2007). «Il y a de cela quelques années, British Airways a été un pionnier en introduisant les premiers sièges Fully Flat Bed. Aujourd’hui, nous avons mis au point de nouveaux sièges pour notre World Club et dans les 14 à 18 mois qui viennent, ils seront installés sur tous les appareils. La prochaine grande étape sera le rafraîchissement de notre première classe, un produit que nous sommes résolus à conserver.»

Parallèlement à ce travail de rénovation, British Airways cherche constamment à améliorer et faciliter l’expérience du voyage. «Nous investissons de très grandes sommes dans la mise au point de notre site Internet Ba.com.» Ce site possède aujourd’hui un outil de réservation relativement développé, permettant de planifier et réserver des voyages plus ou moins compliqués, tels que les open-jaw ou les circle-trips. Cependant, le moteur n’est pas aussi performant que les GDS traditionnels. «Nous comptons également beaucoup sur les agents de voyages, car au final, ce sont eux qui peuvent conseiller nos produits aux clients.»

La fermeture de l’agence en ville de Genève s’inscrit donc dans une logique de développement technologique. «La clientèle d’aujourd’hui utilise énormément les outils tels que le E-ticket et le self check-in. Nous n’avons pas les moyens de conserver une agence simplement pour avoir une vitrine et parce que la demande est faible, voire inexistante.»

La question de rentabilité est un facteur primordial pour British Airways. C’est d’ailleurs la raison qui a conduit le transporteur à renoncer à desservir Londres-City au départ de Genève. «Nous serions prêts à remettre cette liaison en place si la demande le justifiait. En tous les cas, cette décision était parfaitement justifiée au moment où elle a été prise car elle n’était pas rentable et nous ne pouvions pas la maintenir.»

L’importante présence de compagnies Low Cost à Genève n’effraie pas particulièrement Sam Heine. «Nous offrons un produit différent, tout en étant compétitifs sur tous les segments tarifaires. Je pense que la clientèle réalise peu à peu que le service à bord n’est pas le même et que le prix inclut un réel plus.» Quant
à l’argument d’un large panel de destinations point à point, Sam Heine y répond sans hésiter: «Certes, nous ne desservons pas directement les moyens et petits aéroports en direct depuis Genève. Néanmoins, nous offrons une large fréquence sur Londres-Heathrow, ce qui permet d’avoir une grande flexibilité d’horaires. Ensuite, nos vols internes permettent de rallier un grand nombre de destinations.»

Du côté alémanique, Bâle et Zurich sont des marchés légèrement inférieurs à Genève et à l’heure actuelle, l’offre en place semble répondre à la demande. «Les liaisons au départ de Bâle et Zurich sont complémentaires et constituent une offre suffisante à l’heure actuelle.»

Cédric Diserens

Equilibre entre affaires et tourisme

Un des avantages de British Airways à Genève réside dans un bon équilibre entre clientèle d’affaires et de loisir. «Nous avons la chance d’avoir beaucoup d’entreprises dans la région de Genève et en Suisse romande et notre équipe commerciale est vraiment excellente. De plus, bon nombre de nos clients commerciaux utilisent British Airways pour leurs séjours privés. C’est donc bien une preuve que l’essayer, c’est l’adopter.»   

CD

2008: LHR Terminal 5

La prochaine étape du développement mondial de British Airways sera franchie en mars 2008, lors de l’inauguration du nouveau Terminal 5 de Londres-Heathrow. «Ce terminal a été pensé pour un confort optimal de voyage et devrait être un grand atout pour British Airways. Le trafic en transit à Londres est, au départ de la Suisse, très important puisqu’il ne représente pas moins de deux tiers du total des passagers.   

CD