La crise nest pas là, du moins pas de la manière dont on pourrait limaginer. Certes, la situation économique nest pas rose et le secteur des voyages nest pas épargné par les retombées, quelles soient directes ou indirectes. Les vacances de Pâques montrent quen dépit de lirrégularité qui les caractérise on parle ici du changement constant de dates de cette série de fériés , elles sont toujours prisées des touristes. Ce qui a changé en revanche, cest le comportement des clients. Ceux-ci sin-forment sur Internet.
Ce qui ne devrait être quun avantage pour lagent le client informé devrait être plus aisé à conseiller puisquil est déjà au fait de certains points se révèle au final un obstacle. Tout dabord, la politique générale de vente des voyages a pris un tournant qui montre aujourdhui ses limites: pour combattre le Last Minute, plusieurs producteurs (voyagistes, opérateurs de croisières) sont arrivés avec le «First Minute» et les autres types de réductions pour les réservations anticipées. Une partie de la clientèle a fini par adopter cette tendance.
Le revers de la médaille, cest que pour être attractif, il faut être concurrentiel au niveau du prix. La lutte pour le «First Minute» le plus séduisant commence donc avec des réductions de plus en plus basses. Le problème de cette politique est que le revendeur nentre pas en ligne de compte dans cette lutte des producteurs pour attirer la clientèle. Sil nest pas impensable quune agence soit dépassée par un portail Internet global, il est plus difficile de faire comprendre au client quun produit estampillé Helvetic Tours est plus cher quun autre produit visuellement similaire, tout simplement parce quil se nomme X-Helvetic Tours.
Tout nest pas noir cependant et tous admettent avoir une clientèle fidèle qui accorde sa confiance au savoir-faire et au service de lagence. Certains observent même le retour en agence dune clientèle plus jeune et pourtant susceptible de partir sur Internet. La recherche du conseil existe donc toujours et Internet a également montré ses limites en la matière, que ce soit avec les «affaires» des fausses évaluations ou faux commentaires. Et parfois les clients réalisent lampleur du travail requis pour un voyage sans soucis.
Ce qui ressort en revanche de la situation actuelle, cest que le volume, en termes de passagers ou de dossiers, augmente, mais le chiffre daffaires stagne, lorsquil ne baisse pas. Les effets pervers de cette situation sont que la masse de travail saccroît, mais que parallèlement, les revenus ne permettent pas de se doter des forces nécessaires. Lentreprise fonctionne donc, mais à un rythme dangereusement élevé.