qyYjODIwMTtMYSBub3V2ZWxsZSBvZmZyZSBkZSBTd2lzcyBy6XBvbmQgYXV4IGF0dGVudGVzIGRlcyBjbGllbnRzJiM4MjAxO7s= (Edition 2013-29)

Swiss veut gagner des parts de marché à Genève. Entretien avec Christian Schwab, chef Marketing.

Swiss n’admet pas que l’on parle d’offensive contre Easyjet. Pourtant, c’est bien elle qui est visée ?

Il est évident que nous avons toujours fait nos devoirs et observé nos principaux concurrents. Mais ce sont avant tout les besoins de nos clients qui nous intéressent. Avec cette nouvelle offre à Genève, nous avons trouvé une très bonne réponse aux attentes de la clientèle. Un marché existe à Genève pour les vols vers l’Europe.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour lancer une structure tarifaire différenciée à Genève ?

Comme nous l’avons spécifié lors de la présentation aux médias, nous devions d’abord établir qu’un modèle commercial identique à Genève et Zurich ne constituait pas une bonne solution. De tels changements de système nécessitent du temps.

Le oneway n’est-il pas un jeu dangereux dans la mesure où rien n’empêche le client de choisir une autre alternative pour le vol retour ?

La clientèle nous a demandé des tarifs oneway. En dépit du fait que la possibilité existe de choisir une autre solution, nous restons convaincus que les passagers opteront pour Swiss à l’aller et au retour.

Pourquoi avoir besoin d’un chef régional, d’un chef Marketing, d’un chef Business Development et d’un chef Communication ? N’est-ce pas du luxe ?

Le traitement régional exige une approche particulière en termes de prix, de produits, de communication et de politique de distribution. Cela exige un état d’esprit local, une équipe et des forces humaines dédiées.

A qui rapportera le nouveau directeur régional Lorenzo Stoll ?

Il sera directement subordonné aux membres du Management Board ainsi qu’à Rainer Hiltebrand, Chief Operating Officer (COO).

La Suisse est petite : sur l’Europe, ne craignez-vous pas un basculement d’une partie de la clientèle alémanique sur Genève pour des vols en Europe ?

Nous sommes ravis de pouvoir servir les clients de ces régions avec des vols de Genève. La demande est élevée à Zurich.

Au départ de Gatwick et de la Scandinavie (Oslo, Göteborg, Stockholm) vous serez obligés de brader les prix en hiver. Quid de la rentabilité ?

Le segment Incoming se taillera la part du lion sur ces marchés, par exemple la clientèle de skieurs qui génère une demande très élevée.

Sur Marrakech, pouvez-vous vraiment vous battre face à armes égales, face à Easyjet ou Royal Air Maroc ?

Nous sommes certains que cette nouvelle structure offrira un excellent choix aux clients. Swiss représente une marque forte et un produit de qualité.

Pourquoi ne parlez-vous pas des agences de voyages dans la campagne de pub, mais seulement de swiss.com ?

Le client sait parfaitement quel canal de distribution il entend choisir. Les tarifs indiqués sur la campagne publicitaire correspondante méritent une explication : ils correspondent aux prix indiqués sur swiss.com. Les agences de voyages appliquent des taxes de service faisant que leurs tarifs sont pour la plupart plus élevés que ceux de swiss.com.

Pourquoi Moscou et la nouvelle destination Saint-Pétersbourg ne sont pas concernés par les nouveaux prix ?

Les visas pour la Russie nécessitent un billet aller et retour. De plus, ces destinations sont plutôt moyen-courriers que court-courriers.

 

Sur Zurich, pourquoi ne pas proposer la même offre aux passagers ne faisant que l’aller et retour ?

Nous considérons avant tout l’axe Genève-Zurich-Genève comme du feeding et defeeding pour les vols long-courriers proposés sur notre hub de Zurich.

Pensez-vous que le nouveau personnel de cabine garantira vraiment la « qualité Swiss » ?

Les nouveaux Flight Attendants sont sélectionnés en fonction de nos propres standards de qualité. La situation est identique à Genève.

A propos des contrats de travail proposés au nouveau personnel de cabine, quelle est aujourd’hui la position du syndicat Kapers ? 

Il ne nous appartient pas de nous prononcer au sujet de la position de Kapers.

Pour ce qui est du cockpit, pensez-vous vraiment être en mesure engager des pilotes « au rabais » et leur imposer des horaires de travail dignes d’Easyjet, mais sans les avantages de pilotes de Swiss ?

Nous communiquerons les conditions dès que possible. Qu’est-ce qui indique qu’ils ne bénéficieront pas des avantages proposés par Swiss ?

Dans l’absolu, avec les nouveaux tarifs proposés à Genève, ne craignez-vous pas un problème de revenue management ? 

Nous disposons d’un excellent système de revenue management et d’une équipe dédiée capable de gérer au mieux les vols entre Genève et l’Europe.

Dominique Sudan