Larrivée dune compagnie asiatique à Genève avait été souhaitée depuis long-
temps. Alors quune Thai Airways avait en son temps opéré en triangulaire avec Athènes ou Zurich, la plate-forme genevoise manquait toujours doptions directes sur lAsie. En 2013, Air China démarrait les opérations depuis Pékin. Pour combien de temps? On se rappelle que Hainan Airlines avait envisagé un temps de venir, avant de renoncer à ce projet. Son passage à Zurich naura pas été très long non plus.
Aussi la venue du transporteur national dun des plus grands pays au monde sur un marché aussi petit que le nôtre avait de quoi inquiéter. Le bassin romand et de France voisine allait-il être en mesure de répondre aux attentes dun géant? Plus dune année après, la réponse est plutôt affirmative. Avec quatre vols hebdomadaires en été et trois en hiver, une évolution du nombre de passagers est observée et le taux de remplissage dépasse les 70% pendant la haute saison.
Mieux encore, léquipe peut sagrandir et compte désormais une personne supplémentaire avec larrivée de Laurent Chappuis. Dans une période où le secteur de laérien peine à survivre, un tel développement devrait montrer quil reste de la place et des possibilités dévolution. Bien entendu, un tel développement naurait probablement pas été réalisable sans une certaine ouverture de la Chine, notamment avec lintroduction des séjours sans visa pour trois jours au maximum. Sans compter que le hub de Pékin est une alternative de poids pour lAsie, mais également lOcéanie.
La performance est dautant plus remarquable quil ne sagit ici pas dune compagnie du Golfe et que la Chine reste perçue de manière légèrement négative sous nos latitudes. Même si les perspectives dune hausse de la fréquence sur Genève restent peu probables, le développement de la compagnie pourrait tout simplement passer par un renforcement de la présence et une stabilité de loffre. Un défi que ne manqueront pas de relever les équipes en place, tant à Genève quen Suisse alémanique.
Cédric Diserens