Retour modéré de l’Egypte (Edition 2014-49)

Un tour des spécialistes romands montre qu’une reprise est bien là, même si tous ne partagent pas le même phénomène.

«Nous constatons une petite croissance du chiffre d’affaires et un léger regain d’intérêt pour la destination», indique Guillaume Winterstein (Trade Wings). «Les secteurs de la plongée et du balnéaire se portent bien, mais les séjours culturels sont à la traîne.» 

Du côté de Neuchâtel, Anouar Abdelzaher (Moon Valley), parle d’un résultat inférieur aux attentes. «C’est surtout le cas des voyages culturels. Sur la mer Rouge, la demande est un peu meilleure qu’en 2013, mais les clients attendent toujours le Last Minute. Pour octobre et les fêtes de fin d’année, la demande était là, mais les places sur les vols charters étaient fortement limitées. La compagnie nationale ne fait pas d’effort pour assurer un ou deux vols directs sur la mer Rouge.»

A Gland, Pascal Chatelain (Destinations.ch) parle d’un bilan conforme aux attentes, sans plus. «Le début d’année a été compliqué, mais depuis septembre déjà s’est amorcée une très belle reprise des ventes, sur tous les produits, culturel (croisières) et balnéaire.» Enfin chez Travelway, Fabienne Orsat se réjouit des résultats obtenus. «La situation est bien meilleure qu’espérée. La progression est lente mais continue, donc elle est supérieure à nos attentes du début de l’année. D’autres marchés sont moins frileux que le nôtre et sont plus présents sur place.»

Pour 2015, tous espèrent une amélioration continue, chacun préparant ses actions et offres diverses. «Nous continuons la promotion du pays en proposant sans cesse des séjours en dehors des sentiers battus», indique Guillaume Winterstein. Pascal Chatelain dit fonder de grands espoirs. «Certains hôtels nous envoient même des ‹stop sale›, ce qu’on n’avait pas vu depuis longtemps en Egypte. Nous allons organiser des voyages d’étude et de presse, et, selon l’évolution sur le 1er semestre, mettre sur pied un charter sur Hurghada au départ de Genève pour les prochaines vacances d’octobre.» Certains déplorent néanmoins le manque de soutien du gouvernement.

Cédric Diserens