Retour timide des touristes en Haute-Egypte et sur le Nil (Edition 2014-03)

Si la mer Rouge reprend peu à peu, le reste du pays souffre d’un sérieux manque de touristes.

Depuis que les restrictions de voyage ont été levées dans différents pays d’Europe, les croisières sur le Nil reprennent timidement. Des opérateurs de tous horizons ont en effet redémarré leurs offres sur cet incontournable de l’Egypte. 

En Suisse, les opérateurs sont prêts pour les demandes dans cette région, ainsi que sur le Nil. Pascal Chatelain (Destinations Egypte): «Bien entendu, tous les bateaux ne naviguent pas actuellement, mais nous concentrons nos clients sur les bateaux qui sont en service. Nos guides francophones sont prêts, les demandes pour les croisières reviennent, il faut préciser que nous sommes en haute saison.» Une confiance qui se traduit par un circuit mis en place du 14 au 29 mars 2014. «Il comprend le Caire, Alexandrie, Marsa Matruh, les oasis de Siwa et de Bahariya, le Désert Blanc, puis une croisière sur le Nil entre Louxor et Assouan. Le tout avec un groupe d’environ 20 personnes.»

Ce sont également des opérations au jour le jour qui s’effectuent chez Travelway, comme l’indique Fabienne Orsat. «D’après les informations de notre correspondant en Egypte, la situation touristique reste très calme en Haute-Egypte et le nombre de touristes est toujours faible. Pour toute demande, nous fonctionnons en request. Autrement dit, nous faisons la demande sur place et répondons avec une proposition dans les 24 heures. Tout fonctionne normalement et la confirmation est rapide.» Il en va de même pour les bateaux sur le Nil. «C’est en fonction du taux de remplissage. Tout reste sur demande.»

Tout n’est cependant pas réglé, ainsi que le souligne Guillaume Winterstein (Trade Wings). «La situation du secteur touristique en Haute-Egypte est en crise comme d’ailleurs la situation politique d’une manière générale. Tous les sites culturels sont ouverts. Du côté du Nil, sur les 360 bateaux opérant, seul environ 10% naviguent normalement, et encore parfois nous devons regrouper nos clients sur un bateau afin qu’il puisse opérer. L’avantage pour nos clients est qu’ils sont seuls sur les sites comme s’ils avaient été privatisés. C’est une chance extraordinaire pour le touriste, beaucoup moins pour la filière du tourisme égyptien. Tant que les problèmes politiques ne seront pas réglés et que les médias continueront à faire du sensationnel avec l’Egypte, le tourisme ne redémarrera pas comme par le passé.»

Cédric Diserens