Royal Air Maroc se renforce et mise sur l’Afrique (Edition 2007-47)

Une équipe renforcée, une structure tarifaire agressive et un réseau dense sur l’Afrique sub-saharienne constituent les atouts de la compagnie.

Arrivé début août, Farid Mabtoul a pris les commandes d’une Royal Air Maroc dont l’image n’était pas des plus reluisantes. Pourtant, fort de son expérience, il a su retourner la situation et concrétiser ses projets. «La première étape a été de nous donner les moyens d’être efficaces. Nous sommes donc passés de deux personnes présentes en Suisse à cinq.»

L’équipe de Royal Air Maroc compte donc cinq personnes en plus du directeur. «Nous avons un directeur pour la Suisse alémanique (Abdelhamid Chbani), une personne qui se consacre aux groupes et trois autres personnes qui gèrent le ticketing. Une d’entre elles peut à tout moment venir renforcer le support aux agences et aux TOs si nécessaire.» Car c’est bien là le cœur de la philosophie de Farid Mabtoul pour Royal Air Maroc en Suisse. «Les agences et tour-opérateurs sont des partenaires essentiels, il nous faut donc être en mesure de répondre à leurs attentes.»

Au niveau du produit, le transporteur national marocain a misé sur le développement en Afrique sub-saharienne depuis le début des années septante, attribuant ainsi à l’aéroport de Casablanca, le rôle de hub entre l’Afrique et l’Europe. «Aujourd’hui, notre réseau compte plus de 20 destinations
en Afrique de l’Ouest. Cela représente 125 vols par semaine, et tous sont reliés à l’Europe via le hub de Casablanca. Nous offrons ainsi une continuation directe du nord au sud ou de l’Europe vers l’Afrique, mais également du Maghreb vers les Etats-Unis et vers le Moyen-Orient.» Tous les vols de Casablanca vers l’Afrique sont opérés par des appareils en configuration deux classes (affaires et économique).
Au départ de la Suisse, le trafic à destination de l’Afrique se répartit de manière égale entre l’ethnique et les voyageurs d’affaires. Une petite proportion de tourisme existe, mais cela reste du tourisme de niche.
«Les connexions sont idéales au départ de la Suisse, que ce soit Genève ou Zurich. Et les conditions de repos au retour sont garanties, via la compagnie Atlas Hospitality qui dispose depuis cette année d’un hôtel Atlas à l’aéroport Mohammed V.»

La croissance en Suisse devrait donc se faire sentir au cours des prochaines années. «Les prévisions que nous attendons pour la Suisse sont estimées à 15% d’augmentation par année pour trois ans.»
Royal Air Maroc dispose donc du réseau le plus dense en Afrique au départ de la Suisse. «Nous avons par-dessus tout l’avantage d’avoir de nombreuses fréquences.» Au départ de Casablanca, Dakar est desservi par deux vols quotidiens. Nouakchott, Bamako, Abidjan et Accra disposent d’un vol quotidien. Conakry et Libreville sont desservis par six vols hebdomadaires. Niamey, Ouagadougou, Lomé, Cotonou, Douala sont desservis par cinq vols hebdomadaires. Brazzaville dispose de trois vols hebdomadaires et Freetown, Monrovia, Yaoundé, Malabo sont desservis à raison de deux vols hebdomadaires.
Monrovia et Yaoundé sont les nouveautés de cet hiver. Elles sont proposées en tournantes (Monrovia avec Freetown et Yaoundé avec Douala).

«Nous offrons donc une vingtaine de fréquences et près de dix dessertes hebdomadaires pour cet hiver. Cela représente une hausse de 34% de l’offre. Mais les nouveautés ne s’arrêtent
pas là. En avril 2008, nous débuterons la desserte de Kinshasa à raison de deux vols par semaine et pour l’été 2008, nous aurons une liaison sur Lagos.»

Tarifs et bagages, deux atouts

Avoir un réseau ne fait pas tout. Pour se faire encore plus séduisante, Royal Air Maroc joue sur deux atouts essentiels pour Farid Mabtoul. «Nous avons des tarifs très attractifs, qu’il s’agisse des tarifs standards ou des tarifs marché gris. Les TOs et les agences sont des partenaires très importants, nous nous devons donc d’être compétitifs au niveau des tarifs.»
L’autre atout de Royal Air Maroc, c’est la franchise bagage pour le trafic en connexion. «Nous avons adapté la franchise à la spécificité du trafic ethnique africain. La franchise bagage est donc passée à 40 kilos au départ de la Suisse.»   

CD