Savoir réagir face aux médias (Edition 2009-33)

La communication est aujourd’hui devenue incontournable. Mais afin d’éviter ses écueils, les entreprises fixent certaines règles.

Il y a peu de temps, les lecteurs des quotidiens Le Matin et du
Sonntagsblick découvraient des articles portant sur les congés non
payés au sein d’Hotelplan. Dans les deux cas, une employée était
interrogée. En dépit du sujet relativement sérieux, la mise en scène
avait de quoi surprendre avec une mise en page plutôt réservée
d’habitude aux cahiers «People» de ces mêmes publications. Pourtant,
rien n’était laissé au hasard, ainsi que le confirme Prisca
Huguenin-dit-Lenoir, porte-parole de M-Travel Switzerland.

«Nous fonctionnons selon le principe One-Voice. C’est-à-dire que toute
communication, aussi anodine soit-elle, doit passer par le centre de
communication. Dans le cas de cet article, nous avons été bien entendu
consultés. Mais le côté plutôt personnel de ces articles ne nécessitait
pas de grande préparations et au final, c’était une démarche pour le
bien de l’entreprise.»

Du côté de Kuoni, la communication est un sujet maîtrisé, comme
l’explique Peter Brun: «Nos employés sont informés et savent comment
réagir en cas de questions de la part des médias. S’il s’agit d’une
simple question de tendance pour les réservations ou d’informations
locales, alors il n’y a en principe aucun problème et le chef d’agence
peut s’exprimer. Dans des cas nationaux ou plus importants, tel que la
grippe H1N1, alors nous avons une politique commune de communication.
Dans ce cas, il faut donc contacter le Media Center.» La formule semble
avoir fait ses preuves: «Cela fonctionne très bien et les cas sont
réglés très rapidement.»

Pour TUI, la pratique est identique et cela fonctionne très bien, comme
le confirme Roland Schmid, Chief of Staff Corporate Communications. «Si
une filiale est approchée par un journaliste pour toute question, la
question se règle rapidement avec un téléphone à Zurich. En fonction de
la nature de la question, il est alors rapidement décidé de la personne
la plus apte à répondre, que ce soit le chef de filiale, le responsable
de région ou la direction.»

Chez Carlson Wagonlit Travel, c’est une politique similaire qui est
appliquée, ainsi que l’indique Christophe Champion, Manager Marketing
et Communication. «Dans le cas de questions locales comme les tendances
de réservation, les chefs d’agences (Branch Manager) sont en principe
habilités à répondre. Mais dès que le sujet dépasse leur cadre, alors
l’information doit transiter par notre service de communication, par
Walter Ruggli ou par Marco Dall’Aglio.»