Singapore Airlines fidèle à Zurich et au marché stable de Suisse (Edition 2011-03)

Pour autant, la compagnie aérienne ne néglige pas la Suisse romande et soigne la distribution.

Directeur général pour la Suisse, Chow Hwee Chia se dit satisfait de la situation actuelle. «Nous sommes sur la voie d’une nette amélioration depuis 2009. Cependant, nous n’avons pas encore atteint le niveau d’avant crise. Disons que la période la plus difficile est passée.» En Suisse, Singapore Airlines, membre de Star Alliance, bénéficie d’un marché établi. Toutefois, Chow Hwee Chia voit encore des opportunités à développer. «Le segment MICE serait très intéressant à travailler davantage, car il représente un certain volume de trafic.»

La stratégie de Singapore Airlines en Suisse vise à soigner tous les canaux de distribution, que ce soit auprès du client direct ou des partenaires de la branche. «Il faut savoir que la distribution d’aujourd’hui se fait à 20% par Internet et 80% via le trade.» Ainsi, des famtrips sont toujours prévus pour que les professionnels soient à même de bien connaître le produit. «Nous cherchons aussi à faire découvrir les destinations de notre réseau. Le trafic point à point ne représente que 40% de notre volume au départ de Zurich.»

La compagnie a réduit la voilure en passant de deux vols quotidiens en 2008 à un seul. «Il faut savoir que les vols de 2008 étaient opérés en Boeing 777 et que le vol d’aujourd’hui l’est en Airbus A380. Concrètement, cela ne représente qu’une baisse d’un pour cent en termes de capacité.» Quant à la réduction en termes de choix horaire, ce n’est pas un véritable problème. «Bien entendu, il n’y a qu’un seul vol disponible, mais en conservant le vol du soir, l’arrivée à Singapour offre un large éventail de connexions en continuation.»

Au niveau mondial, Singapore Airlines lancera en mars prochain un vol reliant son hub à São Paulo avec escale à Barcelone. «Ce vol qui débutera le 28 mars à raison de trois liaisons par semaine repose sur des liens très forts aux niveaux historique et commercial entre Singapour et le Brésil.» En outre, la compagnie prévoit le lancement de son produit «Inflight Connectivity» pour le premier semestre de cette année. Préparé en collaboration avec la société Onair, ce produit devrait permettre aux passagers de la compagnie aérienne de bénéficier d’un panel complet de services de connexion en vol comprenant l’envoi et la réception de SMS par téléphone GSM, la réception et l’envoi d’e-mails avec les Smartphones et Blackberry, ainsi que la réception et l’émission d’appels vocaux.»

Sans faire trop de prédictions, Chow Hwee Chia s’attend également à une croissance modérée pour cette année. «Ce sera probablement de l’ordre d’un pourcentage à un chiffre, éventuellement à deux chiffres, mais bas.» La question d’un second vol n’est pas encore d’actualité.

Cédric Diserens

Une reprise tout en douceur

La comparaison des résultats enregistrés par la compagnie sur la période d’avril à septembre donne une idée de la situation. Tandis les revenus étaient de 6,954.0 millions de dollars de Singapour en 2008, ceux-ci ont chuté à 4,673.3 millions en 2009. Aujourd’hui, pour la période d’avril à septembre 2010, les revenus sont de 5,707.8 millions de dollars de Singapour.

En termes de passagers, la capacité, exprimée en sièges-kilomètres, est passé de 60,690.7 millions en 2008 à 52,765.7 millions en 2009 pour finalement s’établir à 52,759.4 millions en 2010. Côté fret, la capacité, exprimée en tonnes-kilomètres, est passée de 6,477.5 millions en 2008 à 5,233.2 millions en 2009 et 5,562.8 millions en 2010.

Le coefficient d’occupation, est quant à lui passé de 77,9% en 2008, avant de tomber à 75,6% en 2009, puis de récupérer pour s’établir à 79,4% en 2010. 

CD