Sion veut se développer dans l’Incoming et l’Outgoing (Edition 2014-31)

L’aéroport de Sion est à un tournant: actuellement, il occupe 285 personnes dont plus d’une centaine pour le volet militaire.

Annoncée à maintes reprises, la fermeture de la base militaire devrait devenir réalité au tournant de la décennie. Fatalement, il fait donc s’attendre à des réductions de personnel. 

«Si le Conseil fédéral confirme la fermeture de la base aérienne de Sion, nous devrons ensuite connaître les détails afin de d’envisager le nombre de réductions d’emplois sur ladite base ainsi que le nombre d’augmentation d’emplois de l’aéroport civil», précise Bernard Karrer, directeur de l’aéroport.

C’est donc des pistes civiles qu’il convient d’exploiter. Récemment, Sion a été choisi par Buchard Voyages et la compagnie autrichienne Intersky pour la mise en place en 2015 d’un vol hebdomadaire vers Palma de Majorque. Au plan technique, les tests effectués par un Airbus A320 d’Air Berlin permettent aussi de réunir les conditions pour un développement civil de type moyen-porteur. «Le projet d’approche par GPS permettra à un plus grand nombre de types d’avions civils d’atterrir aux in-struments. Le dossier est en phase finale d’étude pour approbation par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC). Nous sommes confiants et devrions obtenir le feu vert à la fin de cette année. Quant au développement de l’Incoming hivernal, il est encore d’actualité: les tour-opérateurs veulent venir à Sion mais n’ont pas encore pu conclure d’accord avec une compagnie aérienne pour des questions financières», poursuit Bernard Karrer. Si Air-Glaciers a ouvert les feux il y a quelques années avec le lancement de vols vers la Corse et l’ouverture d’un vol entre Sion et
St-Tropez, d’autres destinations à connotation balnéaire seraient tout à fait envisageables au départ du Valais: «Avant d’envisager un développement dans ce sens, il conviendra de dresser le bilan de l’opération sur Palma à la fin de l’année prochaine.»

DS