Contrairement aux années précédentes, Swiss a opté depuis 2013 pour un développement quantitatif et non plus qualitatif à Genève. Changement de stratégie?
Au contraire, notre stratégie est et a toujours été celle du développement qualitatif. Lélargissement de notre offre de destinations y contribue en augmentant la qualité du choix de destinations offertes aux passagers. Dans cette optique, nous avons opté pour un portefeuille de destinations et de fréquences adaptées au plus près de la demande en Suisse Romande et en France voisine.
Nous avons également choisi de miser sur la qualité des services à bord et au sol. Pour répondre à cette ambition, nous avons monté une Crew Base à Genève afin davoir des équipages francophones et sensibilisés à la mission que nous menons à Genève, créant par la même occasion 160 emplois. Les retours positifs que nous recevons de nos passagers nous démontrent que nous avons fait les bons choix.
On constate aussi que le positionnement est de plus en plus Leisure. Pourquoi?
Nous avons diversifié notre offre et avons plus de flexibilité selon les saisons. Par exem-ple, en été, lorsque la demande en fréquences Business diminue, nous en profitons pour proposer plus de destinations Leisure à un public plus large. Notre modèle repose sur la flexibilité et la souplesse. Dailleurs, Lugano, qui figure dans les dernières destinations que nous avons annoncées, est avant tout une destination Business.
De janvier à octobre 2014, la hausse du nombre de passagers est de 10,9%. Ce taux est-il satisfaisant?
Effectivement, cette croissance est réjouissante. Nous constatons aussi que notre croissance est 1,9 fois supérieure à celle de lAéroport et de 1,6 fois plus forte que celle de notre principal concurrent sur la même période. Ces chiffres sont en ligne avec nos attentes.
Cette augmentation assure-t-elle la rentabilité des opérations et couvre-
t-elle les frais de la base de Genève?
Le développement que nous poursuivons à Genève a pour objectif clair le retour à la rentabilité des court-courriers au départ de Genève. Pour lheure, nous sommes dans le plan qui nous a été fixé et nous nous y tenons.
Sur les Balkans, par exemple, ne craignez-vous pas un problème de surcapacité?
Non, car cette région est encore mal desservie au départ de Genève. Et après Belgrade et Pristina, qui répondaient déjà à une demande du marché, louverture des lignes pour Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) et Skopje (Macédoine), répond à la de-mande des communautés en lien avec ces pays.
Contrairement à Easyjet que vous visez, vous navez pas de structure Low Cost. Est-ce un handicap?
Swiss ne fait pas du Low Cost à Genève. Swiss propose à ses clients une véritable alternative en termes de prix effectivement très attractifs alliée à un service à bord à haute valeur ajoutée. Notre produit est qualitatif et notre volonté est de maintenir ce standard, tout en maîtrisant de façon très rigoureuse nos coûts. Et puisque vous citez Easyjet, leur structure est peut-être Low Cost, mais leurs prix sont, au bout du compte, rarement Low Fares au départ de Genève.
Au sein de Star Alliance vous avez coupé les codeshares avec TAP et SAS. Quen sera-t-il dAegean qui volera sur Rhodes et Héraklion, en plus dAthènes?
Les codeshares ont été partiellement adap-tés. A lintroduction de nos nouveaux produits GVA Economy Light et GVA Economy Flex, Swiss a invité ses partenaires codeshares TAP et SAS à conserver ces codes uniquement sur les vols «beyond» dans un premier temps, par souci dhomogénéité des produits offerts à nos clients. TAP a accepté cette proposition et SAS a préféré placer ses codes uniquement au départ de Zurich, pour linstant. Concernant Agean, Swiss poursuit son partenariat commercial comme avec tous les autres membres de Star Alliance, permettant ainsi à nos clients de combiner les vols entre la Suisse, la Grèce et au-delà. Pour lheure, il nest pas dactualité de développer plus avant ce partenariat, mais Swiss étudie constamment le développement possible de ses coopérations.
DS