Le modèle de prix préférentiels annoncé le 17 janvier par Swiss et
Lufthansa pour une application le 1er octobre 2008 secoue la branche
comme jamais. Au moyen de ce modèle, les deux compagnies aériennes
souhaitent réduire leurs coûts de distribution en introduisant en
parallèle une taxe GDS de huit francs par segment un montant qui
pénalise directement les passagers au départ de Genève qui auront à
verser deux fois huit francs de plus pour les deux vols GenèveZurich
et ZurichGenève. Dans lautre camp, la branche des voyages quincarne
la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV) et qui lutte avec
véhémence contre ce modèle et se réservant le droit de prendre des
mesures encore plus drastiques.
Depuis janvier, le climat délétère étouffe la branche et le partenariat
dantan sest transformé en attaques frontales répétées. De plus,
laccord conclu récemment avec le GDS Sabre met une forte pression sur
les autres GDS dominant le marché suisse. Mais le dialogue se poursuit
en coulisse
entre Swiss et les deux autres GDS.
Du côté de la FSAV, ce nest pas le montant de huit francs qui pose le
vrai problème mais le fait que cette somme, une fois acceptée
contractuellement par les agences, puisse être revue à la hausse lan
prochain déjà. De plus, la Fédération estime que les distributeurs
nont plus du tout confiance en Swiss. Et la FSAV de ne pas entrer en
matière sur une éventuelle réduction de cette taxe GDS mais de prôner
labandon du contrat soumis récemment aux agences, ce qui équivaudrait
à labandon de la taxe annoncée.
Dans un dialogue ouvert mais factuel, les représentants des deux
parties ont abordé les points de ce dossier brûlant. Résumé de cette
table ronde réunissant pour Swiss Harry Hohmeister (Chief Network &
Distribution Officer) et Rudolf Schumacher (Vice President Sales &
Marketing Switzerland) ainsi que Hans-Jörg Leuzinger (président de la
FSAV) et Marcel Hausheer (chef du centre de compétences Trafic aérien).
Une table ronde où la direction de Swiss a également reconnu que
quelques sociétés ont déjà signé le contrat qui leur a été soumis mais
que la signature de ce nouveau contrat ne signifie pas du tout que le
modèle proposé est accepté sur le marché.