TPA guère emballée par la FIAAVF (Edition 2013-37)

Le projet en gestation d’une FIAAVF bute en Suisse sur une réalité historique et une structure de marché fort complexe.

Réagir face à la mondialisation économique et s’inspirer dans ce but du modèle anglo-saxon: telle est l’idée de base de la nouvelle Fédération internationale des associations d’agences de voyages francophones (FIAAVF). 

«Nous devons parvenir à surmonter nos différences pour trouver rapidement les terrains d’actions politiques, commerciaux et législatifs, qui peuvent soutenir la relance de la profession d’agent de voyages francophone. A ce jour, nous avons des lettres d’intention d’Avitour et Gigatour en Belgique, de Tourcom en France, de l’AAVQ au Québec et de TPA pour la Suisse romande. Nous sommes aussi en rapport avec la Fédération luxembourgeoise et nous restons ouverts aux autres associations et centrales souhaitant apporter une contribution positive et dynamique à la FIAAVF», commente Alain Voisot, président. 

La FIAAVF dispose d’un site Internet qui sera le catalogue des produits francophones. «Le site lestransversales.org, géré par Frédéric Momal depuis Marseille et Annecy, va devenir la galerie commerciale des opérateurs francophones, ainsi que des pays récepteurs et émetteurs. On y retrouvera toutes les offres des TOs accrédités par nos membres et un catalogue de produits thématiques. Il n’est pas question de vendre en ligne, mais de faire revenir le client vers l’agent de voyages situé à proximité de chez lui. Après avoir fait son choix sur le site, il sera dirigé vers l’agence membre de la FIAAVF», précise Alain Voisot. 

Un tel modèle est-il applicable à la Suisse? «Comme en Belgique où la presque totalité de la production est flamande, l’excellence suisse est connue. Les TOs suisses, belges, luxembourgeois sont des artisans. En France, le marché est plus ouvert, plus dynamique. Le Québec est un marché complexe, mais surtout une tête de pont formidable pour la deuxième génération des produits touristiques vers une clientèle nord-américaine à la recherche de renouveau. Le potentiel est énorme si l’on se donne la peine de sortir des schémas convenus.»

Certes, mais l’intérêt de TPA reste tout relatif: «Effectivement, très peu d’intérêt puisqu’il semble que, pour l’essentiel, cette Fédération regrouperait des opérateurs – avec WATA nous sommes servis en termes de réceptifs. Cette association pourrait cependant intéresser les opérateurs romands qui ne sont pas inexistants mais très peu représentés au sein de TPA! Et, à ce stade, nous ne voyons pas la nécessité de nous approvisionner chez des opérateurs francophones hors de nos frontières», conclut Michel Ayer, président de TPA.

Dominique Sudan