Tourisme Pour Tous avait établi un programme ambitieux de rotations charters portant sur les relâches dautomne: un Airbus A321 de la compagnie française Air Méditerranée devait voler chaque week-end à destination de cinq points du bassin méditerranéen et de la mer Rouge, Antalya, Djerba, Larnaca, Hurghada et Sharm el-Sheikh. Ce programme tombe définitivement à leau.
«Nous sommes victimes de la situation créée par le récent conflit au Liban: Chypre serait envahi de ressortissants libanais et la marée noire en
Méditerranée orientale toucherait le littoral turc. A ces rumeurs infondées sajoute le fait que lEgypte et la mer Rouge sont vraiment à la peine. Nous jetons léponge car positionner un A321 à Genève pour ne voler que sur Djerba est irréaliste. Dans de tels cas, lavion doit tourner un maximum pour que lopération soit rentable», explique Alain Müllauer, directeur de Tourisme Pour Tous.
Si le TO abandonne cette programmation charter, il ne met pas un terme aux ventes. «Nous avons trouvé de la compréhension à tous les niveaux. Car lorsquune telle décision est prise, la réaction en chaîne est immédiate et touche jusquaux agences réceptives des pays concernés. Au sein dHotelplan Swiss Group, chez dautres TOs, auprès des Offices de tourisme et de lAéroport International de Genève, partout nous avons trouvé des interlocuteurs compréhensifs. Il faut saluer une telle solidarité», insiste Alain Müllauer. Les solutions de remplacement sont diverses: Tourisme Pour Tous offre des places au départ de Zurich contre dédommagements sur les destinations «abandonnées» mais maintient Antalya et Djerba; la station turque desservie par un vol Pegasus à bord duquel le Club Med ouvre une partie de la capacité, Djerba est scindé en deux: Tourisme Pour Tous affrète Nouvelair auprès de Touraviation et fait embarquer les passagers restants à bord du vol affrété par le Club Med (Nouvelair également).
Les agences qui ont déjà bénéficié du barème de commission spécial lié aux vols Air Méditerranée conservent leur dû. Pour le reste, ce modèle est caduc. Lannulation de ce programme portant sur 3120 sièges devrait coûter à Tourisme Pour Tous un montant relativement élevé que lon peut estimer à
six chiffres.
