Transhotel pourrait disparaître (Edition 2014-43)

La crise qui touche l’un des plus grandes centrales de réservation hôtelière B2B crée des remous en Suisse.

Le groupe Transhotel dispose de trois, maximum quatre mois pour trouver des investisseurs. Après l’échec d’une reprise par Springwater Capital et la coopérative hôtelière Hotusa, l’entreprise espagnole a dû se placer sous la protection de la loi contre les faillites. Hans-Peter Brasser, en charge du mandat pour les marchés germanophones, a peu d’espoir: «Ce n’est qu’une question de jour avant que l’entreprise soit déclarée insolvable.»

En Suisse, Transhotel est connue comme centrale de réservation hôte-lière B2B et serait le deuxième acteur le plus important sur le marché. Les hôtels peuvent être réservés via l’outil propre, mais aussi via d’autres systèmes comme Cets, Tour Online, Hotelplan Hit ou les différents GDS. Au total, Hans-Peter Brasser a géré régulièrement des réservations provenant de 500 à 600 agences de Suisse. Jusqu’à la fin septembre, le volume de transactions généré atteignait presque les CHF 6 millions. Au niveau mondial, Transhotel est la troisième plus grande centrale du type.

Depuis l’annonce du preconcurso, l’équipe de Transhotel Suisse a fait le maximum pour garantir les réservations confirmées par carte de crédit pour les départs à court termes. La recommandation aux agences est d’annuler les réservations encore existantes et de les placer via un autre canal. Dans certains cas, les hôtels ont pris les devants. 

«Ceux qui travaillent avec nous par LSV devraient les annuler immédiatement. Ceux qui paient d’avance peuvent remplir une réclamation sur le site de Transhotel.» L’argent a été parfois remboursé. Toutefois, Hans-Peter Brasser n’a pas pu obtenir d’autres informations de la part du siège espagnol. Selon Anselmo de la Cruz, président de Transhotel, la protection contre les faillites devrait permettre de traiter les dettes avant qu’elles ne passent dans l’actif de faillite.

En Suisse et en Autriche, outre Hans-Peter Brasser, quatre employés et divers freelancers travaillent pour Transhotel. Hans-Peter Brasser gère le mandat au travers de sa société Brasser & Partners. Cependant, la vraisemblable faillite va représenter une dure perte: il s’agit de son plus grand mandat.

CD/SJ