Si les votes affluent pour choisir un candidat parmi les douze nominés de cette première édition du Travel Personality Award en Suisse romande, dautres voix se sont élevées pour souligner le manque de féminité de la sélection. Un point qui choque dautant plus que la branche des voyages reste à nette dominance féminine.
«Dans un milieu à majorité féminine, ne me dites pas que vous ne trouvez pas dexemple?», peut-on lire dans un message. «Je trouve dommage que dans ce milieu si petit et riche en femmes avec de GRANDES personnalités, que ce nouvel award nen propose aucune!», commente un autre message. «Dans une branche à très forte représentation féminine, ny a-t-il pas au moins UNE femme qui sort du lot, qui aurait pu figurer dans ce choix de personnalités?», renchérit un troisième, avant de conclure «Décevant, et pas vraiment digne de notre ère, ni de notre métier».
Pour divers lecteurs et lectrices, la sélection de ce premier Travel Personality Award souffre donc dun manque de représentativité, même sil nest pas ici question de remplir des quotas. «Le but nétant bien entendu pas de nominer pour nominer, mais il me semble quil y a un bon nombre de femmes qui uvrent tous les jours dans notre domaine et qui auraient mérité de se trouver dans ce palmarès », précise une lectrice.
Il y a environ sept ans, lassociation Femmes et tourisme (FIT, Frauen im Tourismus) souvrait à la Suisse romande. A la base de cette «amicale déchange pour et par des femmes» sest créée suite au constat dune branche composée à 70% de femmes dans les échelons inférieurs, mais 10% seulement au niveau des cadres moyens et supérieurs. Bettina Pereira, actuelle présidente de lassociation, a bien voulu partager le point de vue de lassociation sur la situation.
«Il nous est difficile de parler pour la Suisse ro-mande, nous ny avons malheureusement trop peu de membres pour avoir une véritable expérience sur laquelle se reposer. En général, dans le tourisme, les femmes sont plutôt bien formées et leur part dans les hautes écoles professionnelles at-teint déjà 83%.» Quant au choix entre la carrière et la vie de famille, il ne semble pas être un obstacle inéluctable. «Une femme doit disposer dun bon réseau qui fonctionne, afin de ne pas avoir besoin de se poser la question.
CD