Travel Personality Award: «Où sont les femmes?» (Edition 2014-27)

Le choix des nominés a soulevé une vague d’interrogations au sein de la branche.

Si les votes affluent pour choisir un candidat parmi les douze nominés de cette première édition du Travel Personality Award en Suisse romande, d’autres voix se sont élevées pour souligner le manque de féminité de la sélection. Un point qui choque d’autant plus que la branche des voyages reste à nette dominance féminine.

«Dans un milieu à majorité féminine, ne me dites pas que vous ne trouvez pas d’exemple?», peut-on lire dans un message. «Je trouve dommage que dans ce milieu si petit et riche en femmes avec de GRANDES personnalités, que ce nouvel award n’en propose aucune!», commente un autre message. «Dans une branche à très forte représentation féminine, n’y a-t-il pas au moins UNE femme qui sort du lot, qui aurait pu figurer dans ce choix de personnalités?», renchérit un troisième, avant de conclure «Décevant, et pas vraiment digne de notre ère, ni de notre métier».

Pour divers lecteurs et lectrices, la sélection de ce premier Travel Personality Award souffre donc d’un manque de représentativité, même s’il n’est pas ici question de remplir des quotas. «Le but n’étant bien entendu pas de nominer pour nominer, mais il me semble qu’il y a un bon nombre de femmes qui œuvrent tous les jours dans notre domaine et qui auraient mérité de se trouver dans ce palmarès…», précise une lectrice.

Il y a environ sept ans, l’association Femmes et tourisme (FIT, Frauen im Tourismus) s’ouvrait à la Suisse romande. A la base de cette «amicale d’échange pour et par des femmes» s’est créée suite au constat d’une branche composée à 70% de femmes dans les échelons inférieurs, mais 10% seulement au niveau des cadres moyens et supérieurs. Bettina Pereira, actuelle présidente de l’association, a bien voulu partager le point de vue de l’association sur la situation.

«Il nous est difficile de parler pour la Suisse ro-mande, nous n’y avons malheureusement trop peu de membres pour avoir une véritable expérience sur laquelle se reposer. En général, dans le tourisme, les femmes sont plutôt bien formées et leur part dans les hautes écoles professionnelles at-teint déjà 83%.» Quant au choix entre la carrière et la vie de famille, il ne semble pas être un obstacle inéluctable. «Une femme doit disposer d’un bon réseau qui fonctionne, afin de ne pas avoir besoin de se poser la question. 

CD