Un aigle sur les bords du Rhin (Edition 2010-19)

La compagnie Aigle Azur a débuté ses opérations entre l’aéroport de Bâle-Mulhouse-Freiburg et Oran.

Aigle Azur n’est peut-être pas une compagnie très connue sur le sol helvétique. Elle n’est pourtant pas une jeune entreprise puisque sa création remonte à 1946, lorsqu’elle démarre ses opérations entre la France, l’Algérie, le Maroc et le Liban, ainsi que l’Indochine où s’installe une filiale. En 2001, la compagnie est reprise par le groupe GoFast, auquel elle appartient aujourd’hui. Aigle Azur est la troisième compagnie aérienne française.

De Paris, la compagnie opère sur le Portugal, le Mali, le Maroc et la Tunisie. A cela s’ajoute l’Algérie, une destination phare pour la compagnie. «Elle est accessible à partir des principaux aéroports français: Paris-Orly, Paris-Charles de Gaulle, Lille, Lyon, Marseille, Toulouse. Et bien entendu, elle l’est également de l’Euroairport», précise Abdelouahab Bahri, chef d’escale à l’Euroairport.

De là, Aigle Azur opère cinq vols par semaine à destination de l’Algérie, à savoir deux sur Constantine (lancés en 2003), un vers Alger (lancé en 2006), un vers Sétif (lancé en 2008) et depuis le 1er avril, un vers Oran. A cela s’ajoute un trafic charter. «En plus des vols réguliers, de nombreux tour-opérateurs font appel à nous et affrètent nos avions pour des destinations saisonnières. En 2009, nous avons transporté environ 1 700 000 passagers.»

La clientèle d’Aigle Azur se compose de deux segments majeurs répartis entre voyageurs «ethniques» et voyageurs «d’affaires». «La région compte de nom-breuses PME actives sur cette destination.» Mais la plus grande force d’Aigle Azur, pour Abdelouahab Bahri, c’est de n’avoir aucune dette tout en disposant de fonds importants. Le choix de Bâle plutôt que Zurich ou Genève s’explique par le fait que l’aéroport est avant tout un carrefour européen. Par ailleurs, les communautés algériennes en Suisse sont importantes à Zurich, Berne et Bâle.» Dès lors, nous sommes sûrs de répondre à une demande.»

A bord de ses vols de ligne, Aigle Azur offre le service complet d’une compagnie régulière, avec une franchise de 30 kilos de bagages en soute et dix en cabine pour la classe économique. «A noter que nos vols sont monoclasse au départ de Bâle, mais bi-classe au départ de Lyon.» La compagnie est bien entendu à 100% convertie au billet électronique. De plus, ainsi que le rappelle Abdelouahab Bahri: «Nous sommes une compagnie aérienne certifiée selon les normes de sécurité en vigueur.» Enfin, au niveau tarifaire, la compagnie permet le mix des classes et de vols (aller de l’Euroairport, retour sur Lyon, par exemple).

Le vol sur Oran, inauguré le 1er avril dernier, est opéré en «W» depuis Marseille où l’avion est basé. «Il s’agit d’un vol Marseille–Oran–Bâle–Oran–Marseille. La clientèle à donc le bénéfice d’un vol sans escale sur l’Ouest du pays.»

Cédric Diserens

Une compagnie ouverte aux agences

Les canaux de distribution d’Aigle Azur comprennent les classiques que sont le centre d’appel, l’aéroport ou Internet, mais la compagnie est également disponible à la réservation pour les agences IATA. «Nous avons adhéré au BSP Suisse, les agences helvétiques peuvent donc nous vendre.» En cas de questions ou de problèmes, outre le service aux agences situé à Tremblay-en-France, le guichet de l’aéroport de Bâle est également disponible. «L’avantage d’un aéroport tel que l’Euroairport, c’est qu’il est à taille humaine.»

 CD