«Un franc est un franc. Personne ne vous en donne pour deux!» (Edition 2015-05)

Air Marin demeure leader sur la Tunisie, une destination qui aspire à la croissance cette année.

Quel bilan dresse Air Marin pour l’ensemble de l’année 2014?   

Le bilan est positif sur la majorité des stations balnéaires que nous programmons, avec notamment une bonne performance pour Djerba. La thalassothérapie a repris des couleurs, mais ce produit reste un produit bien spécialisé; c’est une spécificité que nous maîtrisons parfaitement.

Par rapport aux deux années précédentes, une vraie reprise est-elle perceptible?   

Pour ce qui nous concerne, oui. Elle est principalement due à notre engagement sans faille, tant au niveau du soutien, de la promotion, de la communication, de l’innovation et de la réactivité dont nous faisons preuve depuis le début, mais aussi à notre souci de maintenir une programmation importante, tant en capacités aé-riennes qu’hôtelières. Nous sommes partisans d’une prise de risque maîtrisée, alors que la majorité des grands ont baissé les bras pour se tourner vers des destinations plus lucratives.

Vous êtes précisément le seul TO à prendre des risques charters importants. Comprenez-vous la frilosité des autres?  

Si les autres TOs ont tourné la page de la Tunisie, c’est qu’ils ne visaient que le profit unilatéral immédiat. Air Marin a une autre vision: nous avons avec la Tunisie des liens étroits et solides que personne d’autre ne peut ou ne veut avoir; nous restons résolument sur une position de soutien, une position positive et défensive de la destination, nous maîtrisons parfaitement nos prises de risques, nos engagements et nos affrètements. 

Que conviendrait-il d’entreprendre pour restaurer la confiance de la clien-tèle?   

Les Tunisiens ont montré ces derniers mois, et particulièrement lors des deux dernières élections, qu’ils sont à même de prendre leur destin en main. Avant tout, ils ont voté pour la laïcité; cela devrait suffire à redonner confiance aux plus sceptiques, car les clients fidèles n’ont jamais perdu cette confiance et ils continuent à l’accorder à la destination et au spécia-liste que nous sommes.

Certaines critiques portent sur la qualité du service au niveau terrestre (hôtels, par exemple). Sont-elles fondées?  

Non, elles ne sont pas fondées. Certains bons hôtels ont même progressé en termes de qualité, alors que d’autres ont profité de ce passage à vide pour effec-tuer des rénovations et des mises à niveau de leur infrastructure. Il faut arrêter de focaliser sur l’image du produit qui, suite au passage difficile rencontré ces dernières années, doit être bradé. 1 franc est un franc et vaut 1 franc, personne ne peut vous en donner pour 2 francs! 

Comment envisagez-vous l’année qui commence?  

Nous l’envisageons positivement; notre programmation est bouclée. Nos équipes, tant en Suisse qu’en Tunisie, sont extrême-ment motivées et prêtes à montrer toutes leurs compétences et leurs connaissances de la destination. Elles feront preuve de leur savoir-faire. 

Prendrez-vous également de gros risques charters lors des pics de vacances scolaires?  

Oui, nous avons mis en place des programmes de vols et pris des risques, mais ils sont parfaitement maîtrisés; c’est notre savoir-faire depuis maintenant plus de 25 ans. Nos opérations ont été parfaitement étudiées avec les principaux opérateurs aériens locaux avec lesquels nous entretenons une étroite collaboration.

Les autres destinations de votre portefeuille ont-elles compensé le recul observé sur la Tunisie?  

Pas entièrement. Si les destinations programmées depuis nombre d’années, hormis l’Egypte, s’inscrivent dans une bonne perspective, l’ouverture de la Turquie s’est traduite par d’excellents résultats. Ce développement nous a permis de répondre à la demande de la clientèle qui a confiance en notre savoir-faire, tout en nous offrant la possibilité de nous positionner sur une destination un tant soit peu similaire.

DS