Un regard de filles chez Lets Travel (Edition 2008-42)

Sprint et course de fond tout à la fois, tel est le quotidien d’un petit TO. Exemple avec Lets Travel.

Si les entreprises de taille supérieure obéissent obligatoirement à des
règles hiérarchiques plus strictes, il n’en va pas de même pour les
petits TOs. Chez Lets Travel, réservation, production et listes de prix
sont un travail en commun. En fait, un vrai regard de filles.

«Je crois que nous n’avons jamais réfléchi à ce point de vue, estime
Maryline Lachavanne qui «coiffe» un peu l’ensemble de l’équipe. Il est
vrai que nous ne sommes que des filles à la
réservation et à la production. L’influence est indéniable sur certains
produits. C’est vrai que nous relevons davantage le côté décoration ou
esthétique des hôtels, la notion de charme hôtelier entre plus en ligne
de compte alors qu’un homme, et nous le voyons bien avec Louis
Siriwardena, s’intéressera surtout à la mise en avant d’activités. Mais
la particularité de notre équipe, c’est quand même que tout le monde
fait tout et que nous discutons beaucoup entre nous.»

Un avis partagé par l’ensemble des collaboratrices. Pour Audrey Muron,
une petite équipe permet une plus grande indépendance dans le travail.
«C’est une chance, avoue-t-elle, et cela permet d’être beaucoup plus
réactives. Nous pouvons analyser l’urgence et décider les actions
immédiates. Pas besoin de 15 réunions. Si nous nous trompons, nous
pouvons revenir sur la décision tout de suite. Dans une entreprise plus
importante, il faut beaucoup de temps pour que les informations d’un
employé de base remontent à la tête et que ça bouge. Nous sommes
chaque jour dans le concret.»

Cette possibilité de toucher à tout et d’en ressentir les résultats
symbolise l’attrait pour le travail en petite équipe. C’est un peu
comme au restaurant, il y a le menu, la carte et l’on peut manger tout
de suite. «Notre fonction, c’est de jongler en permanence avec la
fle-xibilité des offres, explique Muriel Lecaux. Tous les contrats
signés sont accessibles à tous les membres de l’équipe. On peut
attaquer la construction du programme selon les désirs des clients,
même si nous devons quand même tenir compte des décalages horaires puis
nous sommes sur une région du monde où il faut aussi comprendre que
lorsqu’il est midi à Genève, c’est déjà 18h30 à Bali.»

Tout cela repose sur une collaboration étroite avec les correspondants
et les bureaux de Lets Travel à Bali ou au Sri Lanka. Sophie Agnetti
s’y attache en priorité. «C’est un travail au quotidien qui porte ses
fruits, confie-t-elle. Pas simplement pour l’offre, mais pour répondre
aux demandes, pour les prix, pour les nouveautés. Nous connaissons les
destinations, mais nous devons motiver en permanence nos correspondants
et, de leur côté, ils nous motivent davantage encore car ils cherchent
en permanence des nouveautés. Grâce à tous ceux qui sont nos yeux sur
place, nous sommes meilleurs professionnellement.»

Qu’en pense la petite dernière? Nathalie Brique a rejoint Lets Travel
fin août après ses études à l’Ecole Suisse du Tourisme de Sierre et des
voyages en Asie. «Le côté petite entreprise nécessite un engagement
total dans tous les domaines, répond-elle. C’est justement ce qui
motive. Comme tout un chacun, on passe beaucoup de temps au travail.
Autant donc s’y sentir bien. Ici, tout le monde participe aux
discussions et l’on voit très vite les résultats. C’est vraiment
passionnant et enrichissant.»

Alain Bossu