Si les entreprises de taille supérieure obéissent obligatoirement à des
règles hiérarchiques plus strictes, il nen va pas de même pour les
petits TOs. Chez Lets Travel, réservation, production et listes de prix
sont un travail en commun. En fait, un vrai regard de filles.
«Je crois que nous navons jamais réfléchi à ce point de vue, estime
Maryline Lachavanne qui «coiffe» un peu lensemble de léquipe. Il est
vrai que nous ne sommes que des filles à la
réservation et à la production. Linfluence est indéniable sur certains
produits. Cest vrai que nous relevons davantage le côté décoration ou
esthétique des hôtels, la notion de charme hôtelier entre plus en ligne
de compte alors quun homme, et nous le voyons bien avec Louis
Siriwardena, sintéressera surtout à la mise en avant dactivités. Mais
la particularité de notre équipe, cest quand même que tout le monde
fait tout et que nous discutons beaucoup entre nous.»
Un avis partagé par lensemble des collaboratrices. Pour Audrey Muron,
une petite équipe permet une plus grande indépendance dans le travail.
«Cest une chance, avoue-t-elle, et cela permet dêtre beaucoup plus
réactives. Nous pouvons analyser lurgence et décider les actions
immédiates. Pas besoin de 15 réunions. Si nous nous trompons, nous
pouvons revenir sur la décision tout de suite. Dans une entreprise plus
importante, il faut beaucoup de temps pour que les informations dun
employé de base remontent à la tête et que ça bouge. Nous sommes
chaque jour dans le concret.»
Cette possibilité de toucher à tout et den ressentir les résultats
symbolise lattrait pour le travail en petite équipe. Cest un peu
comme au restaurant, il y a le menu, la carte et lon peut manger tout
de suite. «Notre fonction, cest de jongler en permanence avec la
fle-xibilité des offres, explique Muriel Lecaux. Tous les contrats
signés sont accessibles à tous les membres de léquipe. On peut
attaquer la construction du programme selon les désirs des clients,
même si nous devons quand même tenir compte des décalages horaires puis
nous sommes sur une région du monde où il faut aussi comprendre que
lorsquil est midi à Genève, cest déjà 18h30 à Bali.»
Tout cela repose sur une collaboration étroite avec les correspondants
et les bureaux de Lets Travel à Bali ou au Sri Lanka. Sophie Agnetti
sy attache en priorité. «Cest un travail au quotidien qui porte ses
fruits, confie-t-elle. Pas simplement pour loffre, mais pour répondre
aux demandes, pour les prix, pour les nouveautés. Nous connaissons les
destinations, mais nous devons motiver en permanence nos correspondants
et, de leur côté, ils nous motivent davantage encore car ils cherchent
en permanence des nouveautés. Grâce à tous ceux qui sont nos yeux sur
place, nous sommes meilleurs professionnellement.»
Quen pense la petite dernière? Nathalie Brique a rejoint Lets Travel
fin août après ses études à lEcole Suisse du Tourisme de Sierre et des
voyages en Asie. «Le côté petite entreprise nécessite un engagement
total dans tous les domaines, répond-elle. Cest justement ce qui
motive. Comme tout un chacun, on passe beaucoup de temps au travail.
Autant donc sy sentir bien. Ici, tout le monde participe aux
discussions et lon voit très vite les résultats. Cest vraiment
passionnant et enrichissant.»
Alain Bossu