United – Swiss, l’alliance sacrée (Edition 2007-39)

La compagnie américaine tire un bilan positif de l’entrée de Swiss dans Star Alliance.

Depuis un an et l’entrée de Swiss dans Star Alliance, United Airlines (UA) a finalisé beaucoup d’accords de partage de code avec le transporteur helvétique et notamment entre Zurich et Washington. «Cela nous permet de mieux remplir nos appareils en Economy Class. Comme nous volons quotidiennement entre les deux destinations, cela fait plus de 150 sièges par jour à vendre», indique Ernst Kaufmann, Manager Passenger Sales Switzerland & Liechtenstein de la compagnie américaine.

Concrètement, UA «profite», au départ de Zurich, des passagers de Swiss en provenance d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, du Moyen-Orient et d’Europe de l’Est, qui sont acheminés vers la capitale fédérale américaine. Parallèlement, UA a plus facilement accès au ciel européen  grâce à Swiss. «Dans le détail, nous offrons 21 vols en code-share opérés par Swiss et Swiss propose 19 vols en partage de code avec UA sur sol américain opérés par nos avions. Le code UA figure par exemple sur les vols de Swiss au départ de Zurich à destination de Miami, Los Angeles, Chicago, Boston et New York», précise Ernst Kaufmann. A noter que le vol Swiss Genève–New York (JFK) est aussi proposé en partage de code avec UA, «mais il dépend directement de notre siège, à Chicago, et n’est donc pas placé sous ma responsabilité», ajoute-t-il.

Selon lui, les accords de partage de code UA-Swiss représentent une  win-win situation. Pour l’instant, toutefois, aucune autre collaboration n’est envisagée. «Avant d’aller plus loin, il faudra déjà tirer, en son temps, un bilan de ces divers accords, encore relativement récents.»

United Airlines est de retour on-line en Suisse depuis juin 2004. A ce moment-là, Michelle Beaujouan portait les couleurs de la compagnie à Genève. «Après deux ans d’activité cependant, nous n’avions pas enregistré les résultats escomptés en Romandie, sans doute parce qu’il n’y avait pas de vol direct à Genève. Notre représentante est donc partie à l’automne 2006. Actuellement, nos parts de marché côté francophone s’élèvent à 10–15% du total national. Nous n’envisageons pas de réengager quelqu’un sur place dans l’immédiat.»

En raison de la bonne collaboration avec Swiss, Ernst Kaufmann pense que les ventes de UA pourraient progresser en Suisse romande, «parce que deux navettes quotidiennes Genève–Zurich– Genève estampillées Swiss portent également notre code. Celle qui permet d’acheminer les passagers sur notre vol pour Washington et pour ramener en Suisse romande ceux qui reviennent de la capitale américaine. Précédemment ouverte aux entreprises uniquement, cette possibilité s’est désormais étendue à l’ensemble des clients. Elle pourrait donc créer une certaine émulation», espère le Manager Passenger Sales Switzerland & Liechtenstein de UA.

Depuis plus d’un an maintenant, United a quitté le fameux Chapter 11. «Financièrement, nous sommes revenus à une situation saine, assure Ernst Kaufmann. Nous sommes même cotés en Bourse.» Mais ce retour à la normale s’est fait dans la douleur: le nombre d’employés est passé de 110000 à 56000 et la flotte compte désormais 400 avions contre plus de 600 avant le début de la restructuration. «Beaucoup de dessertes non rentables ont par ailleurs été abandonnées. Avec cette cure de minceur, nous sommes devenus la deuxième compagnie américaine derrière American Airlines.»

Didier Walzer

LH en direct de Zurich vers les USA?

UA attend avec sérénité l’ouverture du ciel européen à l’été 2008. «Nous réfléchissons à des synergies possibles avec nos partenaires de Star Alliance. Actuellement, toutefois, il n’y a pas de projet concret. Mais beaucoup d’options sont ouvertes et par exemple que Lufthansa (LH) opère directement de Zurich pour desservir les Etats-Unis», indique Ernst Kaufmann, Manager Passenger Sales Switzerland & Liechtenstein chez United Airlines.   

DW

United révolutionne l’intérieur de ses appareils

Chantier de taille pour UA à partir de l’entrée en vigueur du prochain horaire d’hiver: l’introduction progressive de la nouvelle Business Class. Les B-767 – y compris sur l’axe Zurich–Washington – seront les premiers à être équipés, suivis des B-777, puis des B-747. En tout, 100 avions à reconfigurer, qui devraient tous l’être courant 2009.
«Grande nouveauté, les sièges de Business Class – qui passeront de 32 à 26 – seront entièrement plats, une première pour une compagnie américaine», se réjouit Ernst Kaufmann. Dans la foulée, la First Class changera également de visage, chaque place étant transformée en petite suite. De 10 aujourd’hui, elles passeront à 6 une fois le profond lifting achevé. L’Economy Class subira, elle, un rafraîchissement avec, notamment, l’arrivée de nouveaux couverts. A ce propos, UA est la seule compagnie américaine à proposer l’Economy Class classique et une Economy Class Plus.     

DW