Après des années de voyage en solitaire en tout début dannée, le salon Vacances de Genève a vécu une première: son déplacement à la mi-octobre pour profiter de synergies avec le grand raout genevois. En termes daffluence, le but nest pas atteint puisque lédition 2015 affiche un recul de 20% par rapport aux deux dernières années. Quant au jumelage qui est une décision courageuse, il ne fait pas lunanimité non plus.
Comme le constatent plusieurs professionnels du tour-operating, on ignore totalement si les visiteurs se sont déplacés pour Les Automnales, pour le nautisme ou encore pour les voyages. Dautres estiment que lautomne est mal choisi en raison du rythme de production des catalogues. Enfin, la communication, la promotion et le fléchage sur place sont aussi parfois montrés du doigt. Il est donc loisible daffirmer que le bilan final établi par les principaux acteurs Outgoing présents pourrait être un tantinet meilleur.
Dans sa conception, Vacances a aussi créé un flou dans lesprit des visiteurs: lhôte dhonneur des Automnales, en loccurrence Swiss, occupait un espace extérieur alors que dautres prestataires de voyages avaient opté pour un emplacement au cur des Automnales. Le quidam sy est presque perdu.
Mais la question cardinale va bien au-delà du baromètre que reste laffluence: un salon des vacances destiné au grand public ne devrait-il pas être dédié exclusive-ment aux voyages afin que les visiteurs fassent bel et bien le déplacement pour une thématique précise et non pour lanimation de lancienne Foire de Genève? Les opinions sont multiples à ce sujet.
Mais il convient aussi de remettre léglise au milieu du village. Le salon Vacances nest pas et ne sera jamais léquivalent de la Ferienmesse de Berne ou de Fespo Zurich, deux vrais rendez-vous de voyages qui ont une autre dimension et qui ont su fidéliser une clientèle régionale et non locale comme cest le cas à Genève. Forts des remarques critiques de leurs partenaires principaux que sont les exposants, les organisateurs devront remettre louvrage sur le métier.