Vacances 2015 jumelé aux Automnales (Edition 2015-49)

Un choix stratégique loin de faire l’unanimité

Après des années de voyage en solitaire en tout début d’année, le salon Vacances de Genève a vécu une première: son déplacement à la mi-octobre pour profiter de synergies avec le grand raout genevois. En termes d’affluence, le but n’est pas atteint puisque l’édition 2015 affiche un recul de 20% par rapport aux deux dernières années. Quant au jumelage qui est une décision courageuse, il ne fait pas l’unanimité non plus.

Comme le constatent plusieurs professionnels du tour-operating, on ignore totalement si les visiteurs se sont déplacés pour Les Automnales, pour le nautisme ou encore pour les voyages. D’autres estiment que l’automne est mal choisi en raison du rythme de production des catalogues. Enfin, la communication, la promotion et le fléchage sur place sont aussi parfois montrés du doigt. Il est donc loisible d’affirmer que le bilan final établi par les principaux acteurs Outgoing présents pourrait être un tantinet meilleur. 

Dans sa conception, Vacances a aussi créé un flou dans l’esprit des visiteurs: l’hôte d’honneur des Automnales, en l’occurrence Swiss, occupait un espace extérieur alors que d’autres prestataires de voyages avaient opté pour un emplacement au cœur des Automnales. Le quidam s’y est presque perdu.

Mais la question cardinale va bien au-delà du baromètre que reste l’affluence: un salon des vacances destiné au grand public ne devrait-il pas être dédié exclusive-ment aux voyages afin que les visiteurs fassent bel et bien le déplacement pour une thématique précise et non pour l’animation de l’ancienne Foire de Genève? Les opinions sont multiples à ce sujet. 

Mais il convient aussi de remettre l’église au milieu du village. Le salon Vacances n’est pas et ne sera jamais l’équivalent de la Ferienmesse de Berne ou de Fespo Zurich, deux vrais rendez-vous de voyages qui ont une autre dimension et qui ont su fidéliser une clientèle régionale et non locale comme c’est le cas à Genève. Forts des remarques critiques de leurs partenaires principaux que sont les exposants, les organisateurs devront remettre l’ouvrage sur le métier.