VFBBICYgTGUgUG9vbCByZWNoZXJjaGVudCA= (Edition 2006-51)

L’association TPA/Le Pool est prête pour l’année 2007, une année qualifiée de transitoire.

La situation est claire pour Dominique Muller, présidente de l’association Le Pool, comme pour Margherita Volet, présidente de la Travel Professionnal Association (TPA). «Nous allons entrer dans une année de transition et il faudra que les choses se mettent en place.» Dominique Muller se dit confiante et prête à entamer l’année 2007. «Les objectifs ont été clairement définis: nous privilégions les tour-opérateurs spécialistes et, dans une certaine mesure, nous éviterons de toucher aux grands pour laisser la chance à nos membres d’atteindre les objectifs fixés.»

Pour autant, la possibilité d’approcher des spécialistes membres de grands tour-opérateurs n’est pas écartée. Dominique Muller précise à ce sujet: «Dans certains cas, il n’est pas exclu que nous soyons ouverts à discuter avec des tour-opérateurs qui, bien que membres d’un des géants de Suisse, jouissent d’une certaine autonomie.» Une position que confirme Margherita Volet: «Nous sommes convaincus que l’union fait la force, nous n’allons donc pas opérer en fermant la porte à des opportunités qui pourraient s’avérer intéressantes.»
Dans cette optique, le rachat de Travelhouse par Hotelplan ne change pas beaucoup la donne. Margherita Volet: «Il faudra un peu de temps à ces deux partenaires pour que la structure se mette en place, nous ne considérons donc pas le moment opportun à une quelconque approche. Mais rien ne s’oppose à ce que nous réexaminions les possibilités un peu plus tard.»

La recherche de tour-opérateurs partenaires s’est vue motivée par deux critères principaux. Dominique Muller: «Dans un premier temps, nous avons cherché à composer une palette de destinations aussi diversifiée que possible. Puis nous avons regardé l’efficacité de travail des différents TOs retenus pour n’en choisir qu’un, le but étant d’éviter au maximum les doublons.» Margherita Volet ajoute: «Les membres de TPA ont permis d’entamer la sélection de par leurs diverses expériences, que ce soit pour le contact ou pour l’efficacité de chacun. Ensuite, nous avons cherché de bons compromis.»

Si les grands tour-opérateurs ne sont pas totalement écartés de la perspective, c’est en raison du volet charter. Margherita Volet: «Trouver un spécialiste sur une destination n’est pas très difficile aujourd’hui. En revanche, la mise en place de vols charters n’est pas un risque que les TOs aiment prendre et l’actualité nous le rappelle assez bien. Du côté des grands TOs, remplir les charters est une nécessité économique. Il se pourrait donc bien que nous puissions trouver un terrain de négociation intéressant pour tout le monde.»
C’est cette approche «win-win» qui constitue le cœur de l’association TPA/Le Pool. Margherita Volet précise: «Aujourd’hui nous assistons à une certaine renaissance de la volonté d’association. Il n’est plus pensable de vouloir faire bande à part dans la réalité économique d’aujourd’hui. Il est donc essentiel que tant nos membres que les TOs privilégiés soient gagnant dans
notre association.»

Les grands tour-opérateurs ne sont donc pas perçus comme une menace. Dominique Muller: «Il faut bien penser que les agences ont de grandes contraintes pour fonctionner dans des groupes comme Kuoni ou Hotelplan. Le but pour nous est d’offrir une structure sans pression. Quant à la commission zéro sur les dossiers, elle n’a été que repoussée.»

Cédric Diserens