La situation est claire pour Dominique Muller, présidente de lassociation Le Pool, comme pour Margherita Volet, présidente de la Travel Professionnal Association (TPA). «Nous allons entrer dans une année de transition et il faudra que les choses se mettent en place.» Dominique Muller se dit confiante et prête à entamer lannée 2007. «Les objectifs ont été clairement définis: nous privilégions les tour-opérateurs spécialistes et, dans une certaine mesure, nous éviterons de toucher aux grands pour laisser la chance à nos membres datteindre les objectifs fixés.»
Pour autant, la possibilité dapprocher des spécialistes membres de grands tour-opérateurs nest pas écartée. Dominique Muller précise à ce sujet: «Dans certains cas, il nest pas exclu que nous soyons ouverts à discuter avec des tour-opérateurs qui, bien que membres dun des géants de Suisse, jouissent dune certaine autonomie.» Une position que confirme Margherita Volet: «Nous sommes convaincus que lunion fait la force, nous nallons donc pas opérer en fermant la porte à des opportunités qui pourraient savérer intéressantes.»
Dans cette optique, le rachat de Travelhouse par Hotelplan ne change pas beaucoup la donne. Margherita Volet: «Il faudra un peu de temps à ces deux partenaires pour que la structure se mette en place, nous ne considérons donc pas le moment opportun à une quelconque approche. Mais rien ne soppose à ce que nous réexaminions les possibilités un peu plus tard.»
La recherche de tour-opérateurs partenaires sest vue motivée par deux critères principaux. Dominique Muller: «Dans un premier temps, nous avons cherché à composer une palette de destinations aussi diversifiée que possible. Puis nous avons regardé lefficacité de travail des différents TOs retenus pour nen choisir quun, le but étant déviter au maximum les doublons.» Margherita Volet ajoute: «Les membres de TPA ont permis dentamer la sélection de par leurs diverses expériences, que ce soit pour le contact ou pour lefficacité de chacun. Ensuite, nous avons cherché de bons compromis.»
Si les grands tour-opérateurs ne sont pas totalement écartés de la perspective, cest en raison du volet charter. Margherita Volet: «Trouver un spécialiste sur une destination nest pas très difficile aujourdhui. En revanche, la mise en place de vols charters nest pas un risque que les TOs aiment prendre et lactualité nous le rappelle assez bien. Du côté des grands TOs, remplir les charters est une nécessité économique. Il se pourrait donc bien que nous puissions trouver un terrain de négociation intéressant pour tout le monde.»
Cest cette approche «win-win» qui constitue le cur de lassociation TPA/Le Pool. Margherita Volet précise: «Aujourdhui nous assistons à une certaine renaissance de la volonté dassociation. Il nest plus pensable de vouloir faire bande à part dans la réalité économique daujourdhui. Il est donc essentiel que tant nos membres que les TOs privilégiés soient gagnant dans
notre association.»
Les grands tour-opérateurs ne sont donc pas perçus comme une menace. Dominique Muller: «Il faut bien penser que les agences ont de grandes contraintes pour fonctionner dans des groupes comme Kuoni ou Hotelplan. Le but pour nous est doffrir une structure sans pression. Quant à la commission zéro sur les dossiers, elle na été que repoussée.»
Cédric Diserens