En unissant leur destinée en matière de distribution, TPA et Pool montrent la voie à suivre: les 80 agences indépendantes concernées savent pertinemment que lunion fait la force et que ce nest quensemble quelles survivront face aux grands TOs qui reverront rapidement leurs modèles de commissionnement. Il est loisible daffirmer que la création de cette nouvelle alliance de distributeurs vise deux cibles principales: Kuoni, qui gommera bientôt la dernière catégorie dagents au profit du palier supérieur «Platinum», et Hotelplan. La nouvelle force de frappe est intéressante dans la mesure où elle sadresse directement aux nombreux TOs spécialisés que compte la Suisse romande, et ne tourne pas le dos aux autres spécialistes de Suisse alémanique bien implantés sur le marché francophone. Pour TPA et Pool, le choix ne sera pas forcément évident dans la mesure où chaque destination a son lot de TOs spécialisés. Les meilleurs décrocheront la timbale.
Si plusieurs TOs déjà liés contractuellement au Pool ou à TPA devraient voir leur contrat reconduit, dautres marques vivant sous un même toit devraient en toute logique se ruer sur la nouvelle alliance. Travelhouse pour ne pas le nommer trouvera dans la nouvelle entité ce qui lui fait défaut: un réseau de distribution clef en main.
Si seul le taux de commission entre en ligne de compte dans lappel doffres de TPA et du Pool, les marques spécialisées de Travelhouse disposeront dun avantage colossal par rapport aux autres TOs, pour la plupart des romands noffrant pas la gamme complète du grand groupe zurichois. Là, TPA et Pool devront veiller à ne pas mettre tous les ufs dans le même panier. Car Travelhouse nest plus le groupe RBM dantan et se mue rapidement en un généraliste aussi important que les deux autres, secteur balnéaire en moins.
Puisque le but consiste à donner à la clientèle au moins deux alternatives par destination, TPA et Pool doivent accorder la priorité aux TOs indépendants avant de jouer celle dun grand groupe confronté aux mêmes problèmes que les deux généralistes du pays. Instaurer un vrai partenariat régional «à la TTS» reste la voie à suivre.
Dominique Sudan
