Le choix de la destination sest fait de manière plutôt logique. «Dans
un premier temps, nous voulions nous lancer sur lîle Maurice et les
Seychelles. Mais les hôtels sur place étaient peu enclins à ouvrir des
contingents. Madagascar, notre deuxième choix, sest donc imposée comme
une évidence», explique Gilbert Gachet, fondateur de VT Vacances.
La première motivation pour la sélection dune nouvelle destination
était lidée dun long-courrier. «85% de notre production sétalent sur
la période de mai à octobre. Pour lhiver, nous navons que les
Canaries et le Cap-Vert.» Sébastien Delgado, co-directeur, précise:
«Ajouter une destination estivale aurait impliqué une prise de risque
de notre part. Avec Madagascar, nous aurons un apport de volume, mais
sans prise de risque.»
Et Stéphane Jayet, également co-directeur, dajouter: «Nous devons
toujours chercher léquilibre entre le facteur risque et les coûts.»
A la question de savoir si la nouvelle destination devait absolument être une île,
Gilbert Gachet répond: «Pas obligatoirement. Mais nous voulons garder une image
et une philosophie. De plus, nous devons tenir compte du fait quen
prenant Madagascar, nous pouvons lintégrer dans la brochure des Iles.
Dès lors, en limitant
notre production de catalogues, nous avons une chance dêtre mieux
exposés en agences. De plus, le client qui feuillettera notre brochure
pour des informations sur la Sicile, par exemple, pourra constater que
nous programmons également Madagascar.»
Dans cette nouvelle brochure des Iles, Madagascar devrait représenter
trente pages sur les cent vingt au total. «Le seul véritable risque que
nous prenons, cest la mise en place de la
destination, commente Stéphane Jayet. Cest-à-dire les pages de la
brochure et la formation du personnel.» Actuellement les 30% du
personnel sont déjà formés. «Cest un produit où nous sommes partis de
zéro, ajoute Sébastien Delgado. Mais il nous correspond parfaitement.
Loffre balnéaire est disponible et peut être proposée en fin de séjour
de découverte. De plus nous avons un excellent réceptif francophone
et cest un atout non négligeable, car nous pouvons proposer un
accompagnement francophone sans supplément.»
La collaboration se fait avec Océan Aventures, réceptif travaillant
avec Nouvelles Frontières. Ceci explique également la colla-boration
avec la compagnie
aérienne Corsairfly. «Pour laérien, outre Air France et Air Madagascar
au départ dOrly, nous pouvons proposer les vols de Corsairfly sur Nosy
Bé.»
Reste enfin la question des objectifs. Là encore, la direction de VT
Vacances se veut très sereine, ainsi que lexplique Stéphane Jayet:
«Aucun objectif quantitatif na été fixé. De par la nature de niche de
la destination, nous visons la qualité, plutôt que la quantité. Cest
un des éléments qui a également déterminé le choix de la destination, à
savoir la valeur ajoutée que nous pouvons apporter à celle-ci.»
Un choix qui répond à une attente
Afin de communiquer de manière optimale sur la nouvelle destination, VT
Vacances a lancé un petit concours pour les agences. Lobjectif était
de deviner la destination sachant que «le Tropique du Capricorne la
traverse, que son nom possède un A dans sa dénomination anglaise et que
sa capitale possède un A dans sa dénomination anglaise.»
Le succès a été au rendez-vous puisque ce ne sont pas moins de 170
réponses que le TO a reçues. «Ce qui nous a encouragés, indique
Stéphane Jayet, cest que ceux qui ont trouvé la bonne réponse ont
accompagné leur message de commentaires indiquant quils nattendaient
que cela. Il y a donc une attente très forte de la part de nos
partenaires. Cela nous motive davantage à développer un support, un
outil qui manquait pour les agents.»