Commission européenne: «Les vols à vide sont inutiles pour la maintien des slots»

L’annulation récente de vols ne serait due qu’à des raisons purement économiques.
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La Commission européenne se défend contre les reproches du Groupe Lufthansa. Celui-ci a récemment déclaré qu’il devait effectuer 18’000 vols en réalité inutiles, uniquement pour ne pas perdre de créneaux horaires. «Les vols à vide sont mauvais pour l’économie et pour l’environnement», a déclaré Stefan de Keersmaecker, porte-parole de la Commission européenne, selon la SRF.

En raison de la pandémie, l’UE a donc adapté les règles relatives aux droits de décollage et d’atterrissage dans les aéroports. Les compagnies aériennes ne doivent effectuer que la moitié des vols afin de ne pas perdre leurs créneaux horaires.

Il existe en outre des règles d’exception auxquelles les compagnies aériennes peuvent se référer à court terme, selon Stefan de Keersmaecker: si un pays impose par exemple des restrictions d’entrée à court terme – comme récemment en raison du variant Omicron – l’obligation d’effectuer la moitié des vols est même supprimée. «Si des compagnies aériennes ont annulé des vols ces dernières semaines, c’est uniquement pour des raisons commerciales», a expliqué le porte-parole de la Commission européenne.

La Commission européenne a également présenté les chiffres de l’autorité de contrôle aérien Eurocontrol. Selon ces derniers, le trafic aérien actuel dans l’UE est d’environ 75% par rapport à 2019. Donc nettement inférieur, mais aussi nettement supérieur à la limite de 50% de remplissage.

Soutien d’Easyjet et de Ryanair

La Commission européenne reçoit le soutien d’autres compagnies aériennes, notamment des compagnies à bas coûts Easyjet et Ryanair. Les deux compagnies aériennes revendiquent le fait de ne pas effectuer de coûteux vols à vide. Si une liaison n’est pas suffisamment chargée, ces compagnies aériennes annulent tout simplement le vol et transfèrent les passagers. Ce qui est désagréable pour les personnes concernées, mais bon pour l’économie et meilleur pour l’environnement.

Apparemment, Lufthansa a beaucoup plus de mal à prendre des décisions aussi inconfortables. La tentative de rendre l’UE responsable de cette situation se heurterait toutefois à un problème de communication. (DS)