L’association allemande de protection de l’environnement Deutsche Umwelthilfe a déposé une plainte relevant que l’utilisation de l’expression « 2050 net-zero cruise operation » (croisière à zéro émission nette en 2050) était trompeuse. Le tribunal régional de Hambourg lui a donné raison.
TUI Cruises avait utilisé cette annonce sur son site web. Désormais, elle ne peut plus la réutiliser. Selon ASB News, l’avis du tribunal indique que la publicité donne l’impression que les émissions seront entièrement évitées lors des croisières d’ici à 2050, sans aucune preuve.
Cette décision fait écho à des plaintes similaires retenues par l’autorité britannique de contrôle de la publicité (Advertising Standards Authority), qui a pris des mesures sévères à l’encontre des publicités vantant les mérites du développement durable sans preuve.
L’agence a retenu une plainte contre la compagnie de croisières d’expédition HX pour des affirmations environnementales dans une publicité qui, selon elle, donnait une « fausse impression ». L’ASA a également pris à partie plusieurs compagnies aériennes pour leurs publicités « trompeuses » de ces derniers mois.
Le cas ne se limite pas à l’Allemagne ou la Grande-Bretagne et le débat s’est également invité en Suisse. En avril dernier, Pierre Kohler, docteur en économie et fonctionnaire international spécialiste en commerce et durabilité « croisait le fer » avec Bertrand Piccard, Président de la Fondation Solar Impulse, dans le colonnes du quotidien « Le Temps » quant à la possibilité pour l’aviation de respecter les délais fixés par l’Accord de Paris.
Si « à l’impossible, nul n’est tenu », il semble difficile d’être convaincu que les promesses d’absence d’émission d’ici 25 ans soient tenues par certains secteurs comme l’aviation ou les croisières. Diverses entreprises soulignent par ailleurs la tendance au « greenwashing » de certains acteurs ou partenaires.
(TI)
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