Des liaisons pourraient disparaître à Genève Aéroport

Genève Aéroport s’est transformé en vaisseau fantôme depuis plusieurs semaines.
André Schneider, Directeur général de Genève Aéroport. Photo: GVA

Genève Aéroport est presque en hibernation: on y enregistre 20 à 30 mouvements par jour et entre 300 et 500 passagers, contre 40’000 à 60’000 en temps normal. C’est André Schneider, Directeur général, qui l’affirme dans une interview accordée aujourd’hui au quotidien fribourgeois La Liberté.

“Les rares vols sont des liaisons – une fois par jour au moins – vers Paris, Londres, Francfort ou Rome, ainsi que des vols cargos ou de rapatriement”, note André Schneider. La baisse des revenus est de 90% environ. L’aéroport tire 56% de ses revenus des redevances sur le trafic aérien et 44% dans le secteur non aéronautique.

“Il est très difficile d’élaborer des scénarios (de reprise) tant que l’on ne connaît pas la durée des mesures de confinement dans les pays de destination de nos liaisons aériennes. Or, c’est de la réouverture des frontières que dépend l’évolution du trafic à court et moyen terme. De plus, lorsque les frontières rouvriront, le trafic ne devrait se redresser que progressivement, d’autant plus si l’économie est probablement dans une crise. Les entreprises qui connaissent des difficultés ne voyagent pas, ou moins. De toute façon, le trafic sera très en dessous de 2019”, poursuit le Directeur général.

Discussions avec les compagnies

André Schneider n’exclut pas la disparition de certaines liaisons. “Certaines compagnies ne devraient pas survivre à la crise. D’autres pourraient renoncer à des dessertes établies récemment. Nous sommes en discussion avec les compagnies pour planifier l’avenir. (…) Nous aurons certainement besoin d’une aide financière au vu de la baisse importante du trafic que nous vivons. Il n’est pas exclu que nous empruntions auprès des marchés financiers”, conclut André Schneider. (DS)