Détente du côté des voyageurs d’affaires

Selon une étude menée par SAP Concur auprès de 3’850 voyageurs, 68% indiquent vouloir à nouveau voyager.
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SAP-Concur a récemment mené une enquête auprès de 3’850 voyageurs d’affaires sur 25 marchés mondiaux et de 700 travel managers sur sept marchés mondiaux. Celle-ci montre notamment que les niveaux de stress avant, pendant et après les voyages d’affaires reviennent aux niveaux d’avant la pandémie.

Toutefois, les employés attendent toujours de leur employeur qu’il protège leur santé et leur sécurité lors de leurs déplacements. Les mesures prises par les entreprises au cours des 12 prochains mois détermineront donc si elles pourront attirer et conserver des employés de valeur sur un marché du travail hautement concurrentiel. L’enquête révèle également ce que les entreprises peuvent et doivent faire pour répondre à la forte propension des employés à voyager et assurer un retour à des voyages d’affaires responsables.

Envie de voyager bien là…

68% des sondés disent qu’ils poussent à un retour au voyage. Seuls 32% ont le sentiment que leur entreprise leur demande de le faire. Les baby-boomers, en particulier, sont impatients de repartir, puisque 74% d’entre eux font pression sur leur employeur pour obtenir des voyages d’affaires. Cela s’explique en partie par la crainte des voyageurs d’affaires de voir leur vie professionnelle et personnelle (80% chacun) souffrir s’ils n’augmentent pas leurs déplacements professionnels cette année. Par exemple, un répondant sur cinq (18%) – dont 29 % de la génération Z – craint de perdre son emploi si les voyages ne reprennent pas. Parmi les raisons personnelles, on retrouve le plaisir de s’habiller et de sortir (19%).

… mais sous certaines conditions

La flexibilité, par exemple dans le choix du moyen de transport, de l’hébergement et des dates de voyage, est devenue récemment particulièrement importante. Elle devance les exigences en matière de vaccination, comme le souhait que les voyageurs eux-mêmes ou leurs contacts professionnels soient entièrement vaccinés (72% contre 62%).

La flexibilité est également une priorité absolue pour la jeune génération: aux États-Unis, 59% des voyageurs d’affaires de la génération Z déclarent préférer avoir un enfant en bas âge qui hurle sur le siège arrière plutôt que de ne pas pouvoir contrôler quand et où ils voyagent pour le travail.

Outre les charges de travail lourdes et les jours de vacances non utilisés, les travailleurs veulent tirer le meilleur parti de leurs voyages d’affaires. Plus précisément, 89% souhaitent ajouter des vacances privées à leurs voyages d’affaires au cours des 12 prochains mois.

Devoir de diligence plus important

42 % des voyageurs d’affaires dans le monde disent se sentir les premiers responsables de la protection de leur santé et de leur sécurité sur la route, suivis par leur employeur (22%). 89% attendent de leur employeur qu’il protège leur santé et leur sécurité lors des voyages d’affaires en leur permettant de choisir leur hébergement préféré (46%) et leur mode de déplacement (43%), de réserver des voyages directement sur les sites web des fournisseurs (39%) et de déterminer la durée de leur voyage (39%).

Si la majorité des voyageurs d’affaires de la génération Z (93%) et des Millennials (92%) s’attendent effectivement à un changement, seuls 76% des Baby Boomers le font. À cela s’ajoutent les attentes de ceux qui préfèrent les vols directs (52%), les hôtels quatre ou cinq étoiles (41%) et la possibilité de réserver des sièges premium comme la première classe ou la classe affaires (39%).

Tâche plus ardue pour les gestionnaires

Presque unanimement, les travel managers du monde entier estiment que leur travail sera plus difficile au cours des 12 prochains mois que l’année dernière (99%). Les défis auxquels ils sont confrontés comprennent la communication et le respect des politiques de voyage nouvelles et révisées (60%), les modifications ou annulations de dernière minute des réservations (53%) et les changements réglementaires (51 %). Tous les travel managers interrogés (100%) s’attendent à ce que leur entreprise mette en place de nouvelles politiques de voyage dans les 12 prochains mois. Cependant, les changements attendus ne répondent pas nécessairement aux besoins des voyageurs d’affaires.

(CD)