
La Thaïlande avait comme d’habitude vu grand à Berlin. Deux espaces officiels accueillaient l’office de tourisme durant l’ITB, offrant une superficie de plus de 1800 m2, le triple de sa superficie habituelle.
Le pavillon de TAT était de surcroît entouré de stands autonomes faisant la promotion de Phuket, Krabi, Pattaya, des aéroports, des compagnies aériennes Bangkok Airways et Thai Airways ou encore de la ville de Bangkok. Au total, plus de 150 exposants et tous sous le signe de ‘l’Année 2025 du Tourisme et des Sports en Thaïlande’, dont ITB a servi de plate-forme de lancement pour les marchés européens.
Plus de 184’000 Suisses en 2024
Il faut dire que l’Europe reste pour la Thaïlande l’un des premiers en termes de visiteurs et de dépenses. Le continent génère plus de 20% de toutes les arrivées internationales, soit plus de 7,33 millions de touristes en 2024. Les arrivées en provenance de Suisse ont ainsi progressé de 17,7% représentant plus de 184’000 voyageurs. Les voyageurs helvétiques sont le 8e plus important marché d’Europe occidentale.

Afin aussi d’affirmer l’importance du TAT, qui fête cette année ses 50 ans, la Première Ministre de Thaïlande, Paetongtarn Shinawatra, a tenu une conférence de presse. Dans son message, elle a d’ailleurs mentionné la priorité de la Thailande de devenir plus que jamais une destination de grande qualité et durable.
Un message qui a un écho particulier alors que le pays fait régulièrement la une des quotidiens pour ses pics de pollution – en particulier à Bangkok et dans le nord du pays – ainsi que pour des problèmes de gestion écologique comme le traitement des eaux ou des ordures. Le gouvernement promet de s’y atteler très sérieusement.
À Bangkok par exemple, le prix des transports publics devrait baisser avant la fin de l’année et une possible taxe de congestion sera introduite pour réduire la circulation.
Le TAT et les autorités touristiques ont aussi fait la liste des destinations désignées comme des modèles de tourisme durable. Tandis que les «joyaux cachés» (hidden gems) font la promotion de villes et villages moins connus mais capables de réduire le surtourisme des destinations les plus populaires.
‘Soft power’ en ligne de mire
La gastronomie, les festivals, le sport et le bien-être ou encore l’artisanat sont les piliers du ‘soft power’ d’un tourisme qui se souhaite plus inclusif. «De fait, notre richesse culturelle et son ‘soft power’ doivent aider à renforcer notre positionnement de destination touristique globale», a souligné la Gouverneur du TAT, Thapanee Kiatphaibool.
Paetongtarn Shinawatra a de fait déclaré: «Nous visons une croissance durable à haute valeur ajoutée grâce à une infrastructure renforcée, au ‘soft power’ et à des célébrations tout au long de l’année.» Elle a appelé de ses vœux à un partenariat plus grand entre secteur public et privé pour renforcer cette position. Avec pour objectif, l’accueil de 39 millions de voyageurs internationaux en 2025 et 96 milliards de francs suisses de recettes touristiques.
Luc Citrinot, ITB Berlin