Les recettes totales du trimestre s’achevant le 30 juin dernier ont atteint £7 millions, sachant que la flotte a été entièrement clouée au sol le 30 mars et que l’activité a redémarré le 15 juin. 117’000 passagers pour une capacité de 132’000 sièges ont été transportés durant les deux dernières semaines du trimestre. L’horaire initiale prévoyait dix lignes et a enregistré un coefficient de remplissage de 88,9%.
Après plus d’un mois de redémarrage, la compagnie dit observer des résultats encourageants sur l’ensemble du réseau avec une concentration continue sur l’opération de vol rentables. Rien qu’en juillet, deux millions de passagers ont été transportés avec un coefficient de remplissage de 84%.
Economies impératives
Les coûts, réduits de 79% par rapport au 3e trimestre de 2019, ont été moins élevés que prévus et ne se montent qu’à £754 millions au lieu du milliard de livres prévu. La compagnie a déjà lancé son programme de restructuration visant à faire rentrer l’argent et s’assurer que la compagnie reste compétitive. Les coûts seront réduits partout où cela s’avère nécessaire. L’organisation sera donc revue avec jusqu’à 30% de réduction du personnel. Une consultation est déjà en cours.
Clients et opérations
En dépit d’une offre limitée, la compagnie affiche un taux de satisfaction de 80% depuis le redémarrage (+13 points), notamment en raison de la performance opérationnelle et de la gestion des politiques liées à la Covid-19. Sont notamment soulignées la propreté de l’appareil (+10 points) et l’expérience d’embarquement (+9 points). Les mesures en place seront maintenues aussi longtemps que nécessaire, tandis qu’une collaboration avec les autorités nationales aura pour but de réviser et d’évaluer les mesures requises sur le long terme.
Capacité
Dans un premier temps, la compagnie a opéré sur le Royaume-Uni, la France et l’Italie. La demande est évaluée quotidiennement avec des horaires revus toutes les deux semaines. Ainsi en juillet, l’horaire a grimpé à 147 lignes et août près de 210. Au quatrième et dernier trimestre, la compagnie s’attend à opérer à environ 40% de sa capacité prévue, avec un pic en août. En termes de réseau, les réservations tardives de l’été montent un bon succès de destinations comme Faro et Nice, ainsi que les villes d’Amsterdam et de Paris.
Easyjet en profite pour souligner que le temps serait idéal pour le gouvernement britannique de renoncer temporairement à APD (Air Passenger Duty) afin de soutenir la reprise du trafic aérien. Sans cela, la reprise pourrait subir des dommages sur le long terme.
Perspectives
En se basant sur les restrictions actuellement en vigueur dans les marchés où elle est présente, Easyjet s’attend à opérer à 40% de sa capacité initialement prévue au 4e trimestre. La perte devrait ainsi être réduite qu’au 3e trimestre. La compagnie se refuse toutefois à faire des pronostique financiers en raison du niveau d’incertitude qui règne à court terme.
(CD)
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