Etihad ferme le robinet – Air Berlin en sursis

Air Berlin a lancé hier une procédure d’insolvabilité. L’Etat allemand vole au secours de la compagnie.
Heckflossen Etihat, Lufthansa, Air Berlin
La première est lâchée par la deuxième, et peut-être sauvée en partie par la troisième.

Air Berlin a lancé hier une procédure d’insolvabilité devant le tribunal de Berlin-Charlottenburg dans le but de poursuivre la restructuration déjà en cours. Le tribunal berlinois pourra désigner un administrateur judiciaire.

La deuxième compagnie allemande poursuit ses activités grâce à un prêt-relais de 150 millions d’euros de l’Etat allemand. La compagnie poursuit par conséquent ses opérations. Lufthansa indique de son côté que les appareils déjà loués à Air Berlin continuent aussi de voler pour le compte d’Austrian et d’Eurowings. Le groupe Lufthansa a aussi confirmé que les négociations se poursuivent activement avec Air Berlin pour la reprise d’activités, y compris l’engagement d’une partie du personnel de la compagnie en grande difficulté.

Clients rassurés par Air Berlin

  • Tous les vols d’Air Berlin et de Niki restent programmés
  • L’horaire reste valable
  • Les billets réservés conservent leur validité
  • Tous les vols prévus sont ouverts aux réservations

Etihad Airways lâche la compagnie

Détenant 29,2% du capital-actions d’Air Berlin, la compagnie d’Abu Dhabi expliquait hier avoir déjà injecté en avril 250 millions d’euros dans la restructuration du transporteur allemand. Mais Etihad n’est plus prête à soutenir financièrement Air Berlin dont la perte de 781,9 millions d’euros en 2016 a été entièrement couverte par Abu Dhabi. «L’activité d’Air Berlin s’est détériorée à un rythme effréné, l’empêchant de surmonter des défis importants et de mettre en œuvre des solutions stratégiques alternatives», indique Etihad Airways dont les dirigeants ont décidé de fermer le robinet.

A l’image de la malheureuse «stratégie du chasseur» qui avait causé la perte de Swissair, la compagnie d’Abu Dhabi a investi massivement dans des airlines en difficulté (Alitalia, Air Berlin), option qui s’est traduite par une perte de 1,87 milliard de dollars US en 2016 – Etihad volait encore dans les chiffres noirs une année plus tôt avec un bénéfice de 91 millions de dollars US. (DS)