GAVG: «Continuons à démontrer notre efficacité!» 

84e assemblée générale statutaire du Groupement des agences de voyages de Genève (GAVG) en présence de Marco Amos, Directeur du Fonds de garantie.
A l'arrière-plan, le président Olivier Emch entouré du nouvel élu, Guillaume Winterstein, de Sophie Felber et de Patrice Oppliger. Devant, Jean-Claude Fert et Claude Luterbacher. Photo: DS

Une quarantaine de membres du Groupement genevois ont participé hier soir à la FER (Fédération des entreprises romandes) à la 84e assemblée générale du GAVG que Marco Amos, Directeur du Fonds de garantie de la branche suisse des voyages, a honoré de sa présence. Tous les points purement formels de ces assises annuelles soutenues par Genève Aéroport et Air France ont été acceptés à l’unanimité des membres qui, tous, sortent de deux années pour le moins compliquées.

Quid de la crise et de l’avenir?

«Nous n’allons pas refaire l’histoire de ces mois qui ont mis à rude épreuve nos équipes et nos nerfs. Nous avons dû faire preuve de résilience, patience et courage. La Fédération suisse du voyage (FSV) avec ses relais cantonaux comme le GAVG a su se faire entendre et je voudrais encore une fois saluer et remercier nos politiques d’avoir écouté notre principale revendication qui visait à obtenir une aide financière supplémentaire afin de conserver un maximum d’emplois durant cette crise que nous savions passagère. J’en veux pour preuve qu’aujourd’hui, certaines agences engagent à nouveau et nous ne pouvons que nous en réjouir», a rappelé le président Olivier Emch dans son rapport annuel.

Pour Olivier Emch, l’objectif visé n’a pas changé d’un iota durant cette crise sans précédent: «A chaque fois, nous avons répété les mêmes arguments, que nous voulions protéger les emplois et être prêts pour la reprise mais qu’il nous faudrait une aide financière supplémentaire aux RHT vu la gravité de notre situation. Alors quel soulagement quand nous avons découvert des virements bancaires importants sur nos comptes fin 2020. Le GAVG est représenté au comité de la FSV ce qui m’a permis de voir ô combien la Romandie était mieux préparée aux deux années passées. En effet, la communication devient essentielle dans des périodes de crise et d’incertitudes, et je pense pouvoir dire que les nombreux messages et explications provenant du GAVG ont contribué à nous sentir soutenus.»

Le président a aussi insisté sur le fait qu’aujourd’hui, il convient de demeurer réaliste: «Nous continuerons ces prochains mois à enregistrer des baisses de chiffres d’affaires par rapport à 2019, tout en ayant une productivité et une rentabilité réduites en raison des multiples renseignements quotidiens que nous devons donner sur les conditions sanitaires exigées par les pays visités. Et attention à l’échéance des pass Covid qui pourrait provoquer quelques désagréables situations lors des départs en vacances cet été. Notre baisse de productivité doit d’une manière ou d’une autre être compensée et nous devons chercher à améliorer nos marges et revenus. Rendons attentif nos clients à l’important travail que nous délivrons et qui mérite d’être honoré car trop souvent nous répondons à de multiples renseignements sans revenus. (…) Maintenons notre qualité de travail, continuons à démontrer notre efficacité, que ce soit auprès de nos voyageurs d’affaires ou de tourisme et démontrons que, plus que jamais, il est avantageux de faire appel à des professionnels du voyage.»

Quid des finances?

Dans son rapport, le grand argentier Jean-Claude Fert a fait état d’un bénéfice de CHF 5291,20 pour l’exercice sous revue, le total des actifs et passifs se montant à CHF 159’472,15. Le compte d’exploitation se monte à CHF 15’140.-, un montant dopé par les cotisations de nouveaux membres encaissées à nouveau normalement après la réduction qui avait été dictée par l’environnement particulier lié au Covid.  En effet, la crise a convaincu plusieurs agences de voyages genevoises à rejoindre le GAVG, le total des cotisations annuelles se montant à CHF 12’640.-

Quid de la formation?

La relève est également un point qui préoccupe le GAVG. Le comité a ainsi décidé d’encourager ses membres actifs A avec une aide financière à ceux qui engageront des apprentis cette année, soit la prise en charge des trois premiers salaires.

Sophie Felber, responsable Formation, ajoute à ce propos que la Ville de Genève encourage également la formation de nouveaux apprentis en allouant un montant forfaitaire de CHF 3000.- aux agences (ou succursales) qui ont pignon sur rue en ville. Actuellement, Genève n’a aucun apprenti de 1re année (pas de cycle lancé en août 2021) mais compte un apprenti de 2e année et trois de 3e année.

Quid du comité?

Afin de garder une équipe jeune et dynamique, proposition a été faite à l’AG d’élire Guillaume Winterstein comme membre supplémentaire du comité. Fidèle à Trade Wings depuis 2001, Guillaume Winterstein a repris l’entreprise en 2018. Trade Wings est membre du Fonds de garantie depuis 2008 et de la FSV depuis 2010.

La proposition a été acceptée à l’unanimité et Guillaume Winterstein complète l’équipe formée d’Olivier Emch (président, Executive Travel), Sophie Felber (formation, Hotelplan), Jean-Claude Fert (trésorier, Fert & Cie), Claude Luterbacher (Fonds de garantie, Transcontinental) et Patrice Oppliger (V.I.P. Voyages), tous réélus pour un nouveau mandat de 3 ans.

Quid du Fonds de garantie?

Venu spécialement de Zurich, Marco Amos a procédé à un rapide état des lieux et rappelé en préambule que Philipp von Czapiewski (Managing Director de TUI Suisse) et Stephan Roemer (CEO de Tourasia et représentant de TTS/TPS) ont rejoint le Conseil de fondation du Fonds de garantie, lequel réunit aussi deux Romands, Claude Luterbacher et Rolf Weber (Stohler Tours/Stohl’Air Voyages).

«Le traitement des faillites de STA Travel et de Reisecenter Plus, survenues en 2020, a pu être achevé en grande partie. Dans ce contexte, le Fonds de garantie a traité plus de 1’500 dossiers et versé plus de CHF 2,2 millions aux clients lésés. Le cas de WTA-X remontant à 2015 a pu être entièrement clos. Le cas juridique en suspens a pu être définitivement classé, et CHF 1 million ont pu être affectés aux réserves pour sinistres futurs», a indiqué Marco Amos. La provision pour sinistres futurs s’élève désormais à CHF 4,2 millions.

Marco Amos (Directeur du Fonds de garantie) aux côtés des deux membres romands du Conseil de fondation, Rolf Weber et Claude Luterbacher, et d’Olivier Emch.

Le nombre de participants et celui des filiales et des marques ont diminué en 2021, en majorité pour cessations ou reprises d’activité. Six nouveaux participants ont été admis et six nouvelles sociétés sont actuellement en cours d’examen. Recul des affaires oblige, 795 cas ont été traités par l’ombudsman de la branche, soit 60% de moins que l’année précédente.

Par ailleurs, le Fonds de garantie a récemment introduit un portail dédié à aux membres. «Chacun peut y gérer ses données de base et ne doit plus saisir manuellement chaque année les mêmes données sur la feuille de base. Il suffit désormais de saisir des mises à jour et des chiffres financiers individuels dans le portail des participants. La saisie des données se limite aux principaux chiffres annuels (bilan, compte de résultats). La communication de ces données est toutefois très importante, car elles sont utilisées pour calculer les frais de participation (contribution de risque, frais d’administration)», explique Marco Amos.

Marco Amos.

La saisie des données financières devrait être effectuée dès que les comptes annuels actuels sont disponibles ou selon les dates prévues par le contrat. Les délais pour la saisie des données dépendent de la solvabilité du participant (90 ou 180 jours après la clôture de l’exercice, comme jusqu’à présent). «Malgré les demandes et les rappels, environ 2/3 de ces participants n’ont pas respecté le délai de remise des comptes annuels. Le respect des délais est un élément essentiel du contrat de participations», rappelle le Directeur.

Quant au court et moyen termes, ils seront marqués par un risque accru de faillites, malgré la détente. Et Marco Amos de citer des problèmes de liquidités potentiels dus à l’augmentation des coûts, à l’absence d’aides publiques, aux prestations préalables et à l’amortissement des crédits Covid. A ce propos, le comportement des banques et des instituts de cautionnement n’est pas encore clair en cas d’arriérés d’amortissement des crédits Covid.

Avant le traditionnel cocktail dînatoire sur la plus belle terrasse de la Cité de Calvin, au 8e étage de la FER, l’assemblée a suivi avec un réel intérêt l’exposé de Raoul Diez, Directeur contrôle et sécurité à la FER, portant sur les cyberattaques.

(Dominique Sudan)