Genève Aéroport inquiet suite aux propositions de l’OFAC

L’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) propose d’imputer non plus 30% mais 50% des revenus non aéronautiques au financement des activités aéronautiques.
©Genève Aéroport

Genève Aéroport a pris connaissance ce jour avec une certaine inquiétude de l’ouverture, par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), de la consultation relative à la révision de l’Ordonnance sur les redevances aéroportuaires. Cette ordonnance régit la tarification et la perception des redevances par les aéroports auprès des compagnies aériennes en contrepartie de l’utilisation des installations aéroportuaires servant à assurer les vols et de l’accès à ces installations.

Financement des infrastructures en danger

De manière générale, ces redevances permettent aux aéroports de contribuer au financement des infrastructures et de leur mise en conformité. En ce sens, elles sont essentielles au développement et au financement durable des aéroports. Pour ce qui est de Genève Aéroport, ces redevances contribuent de manière importante au chiffre d’affaires, tout comme les revenus provenant des activités commerciales. Dans un communiqué, Genève Aéroport indique faire face à d’importants besoins en investissements dans les prochaines années, étant donné la nécessité de mettre à niveau ses infrastructures pour répondre aux besoins actuels et anticipés de la plateforme.

Actuellement le calcul des redevances se fait sur la base du recouvrement des coûts liés à l’activité aéronautique, montant auquel contribue une part des revenus non aéronautiques. La volonté d’imputer une part considérablement plus importante des revenus non aéronautiques au financement des activités aéronautiques, comme le propose le projet de nouvelle Ordonnance mise en consultation, aurait pour conséquence de limiter de façon significative les capacités d’investissements de Genève Aéroport dans le futur.

Zurich Aéroport abonde dans le même sens

«Cela serait dommageable pour la qualité du service et des prestations assurées par l’aéroport, ainsi que pour sa capacité à mettre en place des infrastructures permettant de réduire les nuisances pour les voisins. Au demeurant, toute la communauté de la Genève Internationale et les entreprises de la région seraient touchées, puisque Genève Aéroport ne serait plus en mesure de répondre aux attentes de ces acteurs clés; cette dégradation de l’offre ne serait pas sans conséquences sur la capacité de Genève Aéroport à assumer pleinement sa concession fédérale», poursuit l’aéroport. Genève Aéroport précise enfin qu’il participera bien évidemment à la consultation, pour faire part de sa position auprès de l’OFAC.

Zurich Aéroport abonde dans le même sens, estimant que la proposition de l’OFAC, si elle était acceptée, ferait baisser les recettes aéronautiques de quelque 25%, soit plus de CHF 150 millions, avec des conséquences directes sur les investissements à réaliser. (TI)