«La quarantaine est poison pour le tourisme»

Hotellerie Suisse soutien la recommandation d’abroger les dispositions relatives à la quarantaine des voyageurs.
© Hotellerie Suisse

La Commission de la santé du Conseil national (CSSS-N) a discuté mercredi 1er décembre de la consultation actuelle ainsi que de la situation pandémique et a émis des recommandations à l’attention du Conseil fédéral. La commission souhaite notamment remplacer le régime de quarantaine actuel, néfaste, par une disposition plus proportionnée.

«Le rétablissement de la liberté de voyager par la levée de la quarantaine est juste et proportionné», déclare Andreas Züllig, président d’Hotellerie Suisse. «Nous demandons au Conseil fédéral de suivre rapidement la recommandation de la Commission de la santé publique du Conseil national». Incoming et outgoing se rejoignent donc pour reconnaître l’effet néfaste de la liste des pays à risque de l’OFSP et de l’obligation de quarantaine qui y est lié.

Les hôtes du Royaume-Uni, de la Belgique, des Pays-Bas et d’autres pays sont des marchés de provenance importants pour le tourisme. La réglementation actuelle de la quarantaine pour tous signifie une fermeture de fait de la frontière pour les touristes qui se tournent vers d’autres destinations.

Les cas de rigueur doivent être maintenus

La CSSS du Conseil national propose de prolonger les cas de rigueur jusqu’à fin 2022. Cette disposition est vitale pour l’hôtellerie et la restauration. Après 22 mois de crise, de nombreuses entreprises ont épuisé leurs réserves et le regain d’incertitude a entraîné une vague massive d’annulations. En attendant un retour à la normale, les exploitations ont besoin d’une aide supplémentaire.

Après que le Conseil fédéral a publié hier une consultation sur de nouvelles mesures pour endiguer la pandémie, Hôtellerie Suisse a fait parvenir au Conseil fédéral une prise de position. La faîtière salue l’uniformité des réglementations nationales et le fait que les nouvelles mesures nécessaires pour endiguer la pandémie ne doivent pas être renforcées uniquement dans certaines branches.

En outre, les personnes vaccinées et guéries ne doivent pas être limitées. Les mesures proposées par la Confédération tiennent en grande partie compte de ces préoccupations.

Pas de limitation de capacité

Au vu de la situation épidémiologique actuelle, une extension de l’obligation de porter un masque est jugée judicieuse et compréhensible. Hôtellerie Suisse salue le fait que l’obligation de porter un masque ne s’applique pas aux établissements de restauration, aux bars et aux clubs où l’on consomme, mais considère qu’une obligation générale de s’asseoir est trop restrictive et la rejette. L’obligation de s’asseoir équivaut à une restriction de capacité qui n’est pas proportionnée et que le Conseil fédéral lui-même souhaite supprimer.

(CD)