Huit tendances selon BCD Travel

La pandémie de Covid-19 a incité les voyages d’affaires à recentrer leurs priorités.

La pandémie a réduit massivement les voyages d’affaires au cours des deux dernières années, laissant ainsi du temps pour réfléchir à l’avenir du secteur. Dans de nombreuses entreprises, clients et fournisseurs, cela a conduit à une réorientation avec de nouvelles priorités. La TMC BCD Travel a identifié dans son rapport Business Travel Trends for 2022 huit tendances qui occuperont cette année les travel managers et les voyageurs d’affaires.

Les voyages d’affaires doivent prouver leur valeur

Au cours des 20 derniers mois, une grande partie de la communication quotidienne au travail s’est faite en ligne, sans perte significative de productivité pour les collaborateurs et l’entreprise. Bien que les voyages d’affaires aient presque totalement cessé, de nombreuses entreprises ont enregistré des bénéfices importants. Il est toutefois peu probable que les réunions virtuelles et le travail à distance sonnent le glas des voyages d’affaires. La communication virtuelle est particulièrement inefficace pour établir des relations. Après 20 mois de restrictions, le rattrapage des rencontres en face à face avec les clients, partenaires et collègues n’a jamais été aussi élevé.

Reste à savoir quand et même si les voyages d’affaires retrouveront leur niveau d’avant la pandémie. Mais il est grand temps que les entreprises et les gestionnaires de voyages commencent à réfléchir à l’évolution du paradigme des voyages et à la manière dont ils souhaitent adapter leurs programmes de voyage. Les travel managers doivent démontrer la valeur des voyages par la qualité des résultats, afin de prouver aux parties prenantes internes qu’il vaut la peine de voyager. Il ne s’agit pas seulement de réduire les coûts des voyages, mais de démontrer l’efficacité de ces voyages pour atteindre les objectifs de l’entreprise.

Les voyages d’une journée pour assister à une réunion de deux heures devraient disparaître, car ils sont plus difficiles à justifier. Au lieu de réduire le nombre de voyages et de voyageurs, certaines entreprises peuvent aussi avoir plus de voyages d’affaires dans un but précis que par le passé, à condition que ces voyages soient justifiables.

La durabilité environnementale toujours plus importante

La conférence des Nations unies sur le climat COP26 n’a pas été la première à placer le changement climatique et la durabilité au centre de l’intérêt mondial en 2021. De plus en plus de pays et d’organisations non gouvernementales (ONG), telles que l’Association internationale du transport aérien (IATA), s’engagent à atteindre un avenir net zéro.

La pression augmente donc pour tous les acteurs du marché. Les entreprises se penchent sur la question de la durabilité et les travel managers cherchent des possibilités de réduire l’empreinte carbone de leur programme de voyages d’affaires. Les documents d’appel d’offres pour les prestataires et les fournisseurs contiendront de plus en plus d’obligations en matière de durabilité. Et les acheteurs de voyages exigeront très probablement des informations suffisantes pour comparer la durabilité écologique et l’impact environnemental de différents fournisseurs.

Nouvelles attentes = nouvelles politiques de voyage

L’époque des politiques d’emploi rigides pour les employés de bureau est révolue. La transition vers le télétravail change rapidement la façon dont nous travaillons et voyageons. Les entreprises doivent adapter leur politique de l’emploi aux besoins des nomades numériques et des travailleurs hybrides et les intégrer fermement dans leur agenda en matière de «gestion des risques humains».

People au lieu de Travel Risk Management

L’augmentation du télétravail et du travail hybride exige des entreprises qu’elles assument toujours leur devoir d’assistance envers les collaborateurs, même lorsqu’ils ne sont pas au bureau, qu’ils soient en voyage d’affaires ou dans leur bureau à domicile. Les entreprises prévoyantes passent de la gestion des risques liés aux déplacements à la gestion des risques liés aux personnes. Elles se rendent compte qu’il ne s’agit plus seulement d’assurer la sécurité de leurs voyageurs, mais de tous leurs collaborateurs, où qu’ils se trouvent.

Les outils de reporting ou de suivi de la sécurité accueilleront de nouvelles catégories de collaborateurs. Au lieu de surveiller uniquement les voyageurs dans les lieux à risque, les employeurs doivent également fournir ces outils aux employés à distance et leur permettre de s’enregistrer à tout moment et en tout lieu. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre la protection des employés en cas de crise et le fait d’éviter un contrôle excessif de la part de l’employeur.

Éventail des risques encore élargi

Les risques liés à une pandémie mondiale ont occupé les gens pendant près de deux ans et continueront à le faire pendant un certain temps. Lorsque les voyages reprennent, il est important de remettre sur le radar d’autres risques auxquels les travel managers et leurs voyageurs peuvent être exposés.

On pense par exemple aux phénomènes météorologiques extrêmes, au terrorisme, à la criminalité, aux risques économiques et aux cyber-attaques. Les entreprises doivent revoir leur programme de gestion des risques liés aux voyages d’affaires afin de garantir la sécurité de leurs collaborateurs en déplacement. Cela signifie qu’il faut examiner de manière critique l’efficacité des pratiques et des directives du devoir d’assistance des entreprises en ce qui concerne les risques liés aux voyages.

La cybersécurité continue de gagner en importance

Les cybermenaces continuent d’augmenter, tout comme leur impact potentiel. De nombreux travel managers ont déjà compris l’importance de la cybersécurité et la placent au premier plan de leur partenariat avec leur prestataire de voyages d’affaires. Mais ils doivent également protéger leur entreprise et leurs voyageurs contre les cybermenaces.

La première étape consiste à les reconnaître comme un risque quotidien pour le secteur du voyage et à en assumer la responsabilité. Les mesures préventives ou celles qui minimisent les effets sont plus payantes que la simple réaction à des incidents déjà survenus. Deuxièmement, les collaborateurs sont souvent le point faible. Il est donc vivement recommandé de former les voyageurs de manière adéquate et de prendre les précautions qui s’imposent lorsqu’ils partent en voyage d’affaires.

Penser local plutôt que mondialisation

La mondialisation a apporté de nombreux avantages au cours des 20 à 30 dernières années. Toutefois, les troubles politiques, l’évolution des valeurs et des coûts des consommateurs ainsi que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement obligent à repenser la situation. Les entreprises passent d’une approche consolidée à une approche plus diversifiée de l’approvisionnement, de la production et de la consommation et cherchent des moyens de rapprocher à nouveau leur production du lieu de consommation.

Les modèles de voyages d’affaires pourraient s’en trouver modifiés. Dans le cadre de ce changement, les gestionnaires de voyages peuvent tirer le meilleur parti des deux mondes en choisissant des fournisseurs de voyages d’affaires disposant de réseaux mondiaux et soutenus par des bureaux locaux, ce qui leur permet d’offrir une expertise sur les besoins spécifiques des employés dans différents marchés.

La fintech simplifie la facturation

Une enquête menée par BCD auprès d’acheteurs de voyages d’affaires a révélé que le paiement et les frais font partie des problèmes les plus importants dans la gestion des voyages d’affaires. L’introduction de solutions basées sur la Fintech peut contribuer à simplifier, numériser et automatiser les paiements, le rapprochement des factures et la gestion des factures des voyages d’affaires. Les voyageurs d’affaires, les travel managers et les équipes financières peuvent profiter ensemble des avantages d’un traitement numérique fluide des paiements – de la réservation du voyage au paiement et à la réconciliation des paiements.

(Business Traveltip)