La gestion du trafic aérien européen débattue

Ce lundi 5 décembre, les ministres européens des transports se réunissent pour arrêter leur position.
EU, Europäische Union, Flag, Flaggen
© Pixabay/ Dusan Cvetanovic

L’Association du transport aérien international (IATA) et Airlines for Europe (A4E) ont exhorté les ministres des transports de l’UE à approuver, lors de leur réunion de ce lundi 5 décembre, les recommandations relatives à la gestion du trafic aérien (ATM) européen, qui apporteront des améliorations environnementales spécifiques et soumettront ses performances à l’examen d’une autorité de régulation indépendante.

Les ministres des transports de l’UE se réunissent pour arrêter leur position sur la gestion du trafic aérien en vue des négociations avec le Parlement européen. Les discussions portent sur une proposition de la Commission européenne pour 2020 qui appelle à la mise en place d’un régulateur totalement indépendant pour évaluer les performances des différents fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP) européens.

Malheureusement, les États membres européens ont rejeté cette proposition. Le Parlement, conformément à la proposition de la Commission, a fait pression en faveur d’une réglementation plus stricte, mais les compagnies aériennes craignent un compromis insatisfaisant de dernière minute qui permettra aux États d’être juge et partie quant aux objectifs de leurs propres ANSP, à la manière dont ils devraient être contrôlés et à la forme que prendra leur réussite.

«Les équipes de la Coupe du monde attendent des arbitres indépendants», a déclaré Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe. «La gestion du trafic aérien ne devrait pas être différente. Les propositions de la Commission pour 2020 étaient claires: les pays ne devraient pas noter les devoirs de leurs propres fournisseurs de services de navigation aérienne – ils devraient soumettre leurs performances à l’appréciation d’un organisme indépendant, en fixant des objectifs transparents et efficaces pour aider à réduire les émissions et les retards.»

Les États membres de l’UE, craignant les conséquences politiques qu’entraînerait le mécontentement des puissants syndicats de contrôleurs aériens, n’ont cessé de faire obstacle aux progrès en matière de sécurité, d’efficacité et d’environnement qu’entraînerait le ciel unique européen. Mais l’impératif de trouver des moyens de réduire les émissions de carbone a donné un nouvel élan à la réforme. Les compagnies aériennes soutiennent les propositions de la Commission pour 2020, qui prévoient une nouvelle possibilité, bienvenue, d’optimiser les trajectoires de vol.

(TI)