Selon le site Déplacementspros.com s’est fait l’écho de cet atelier qui a réuni autour d’une même table la consultante Marie Allantaz, Air France-KLM, Amadeus, APG et l’agence Voyagexpert.
A la question de savoir s’il faut enfin croire à la NDC, le groupe Air France-KLM indique que ce standard répond avant tout aux «nouveaux» besoins des voyageurs, des agences de voyages et des compagnies aériennes.
Delphine Barault, directrice des ventes entreprises chez Air France-KLM: «Il fallait de toute façon sortir de ce système de réservation GDS très rigide pour aller vers un système beaucoup plus souple.» Un argument qui n’est pas nouveau en soi.
La norme permet de distribuer «différemment». Jean-Christophe Carrette, directeur commercial Amadeus parle même de la possibilité de répondre à une évolution technologique. «NDC marque un changement majeur pour l’écosystème du voyage et du tourisme. Notre rôle va être d’accompagner tous les acteurs dans le déploiement de cette nouvelle norme.»
Pour l’agence Voyagexpert, c’est surtout la complexité du système qui est discutable. Eric Ritter, président: «Cela fait 10 ans que ça dure et on voit bien que ce n’est évident à mettre en place pour personne.» Il craint également que les agences soient les principales perdantes de cette norme.
«Notre objectif à nous est de donner le meilleur tarif ou proposer la meilleure offre au voyageur. Que la compagnie change de langage technologie ok, mais le principal souci avec XML est que nous n’avons plus accès à l’intégralité des contenus de la compagnie. Avec le GDS il y avait de la transparence et un engagement de la part des compagnies aériennes. NDC marque l’arrêt du full content, ce qui est vraiment dommage pour les agents de voyages.»
Un argument que réfutent Air France-KLM et Amadeus, assurant que l’intégralité des contenus sera progressivement accessible. «Cette révolution va se faire en douceur et l’objectif final reste de proposer aux agences l’accès aux mêmes offres qu’auparavant, si ce n’est plus», justifie Delphine Barault. Pour Amadeus, l’obejctif est d’apporter plus de transparence et de souplesse.
Chez APG, la plateforme NDC distribue à ce jour 16 compagnies aériennes sur les plus de 300 existantes. Héloïse Parrain, sales manager chez APG: «Pour que cela fonctionne, il faut que tous les acteurs soient focus sur NDC. Toutes les compagnies aériennes n’ont pas la même maturité sur le sujet et c’est en partie pour cela que ça prend du temps.»
On l’aura compris, NDC a déjà dix ans, n’est pas encore entièrement déployé, et il faudra encore être patient.
(Business Traveltip)