L’Allemagne à la rescousse de Lufthansa

Le pays débourse 9 milliards d’euros pour sauver la compagnie et devient ainsi l’actionnaire principal avec 20%.
LH-Airbus A380: 6 Maschinen wurden ausgemustert, 8 Flugzeuge werden langfristig parkiert (stored). © Lufthansa

La compagnie Deutsche Lufthansa AG a été informée par le Fonds économique de stabilisation (WSF) de la République fédérale d’Allemagne que le forfait de stabilisation a été validé. Le comité de direction a également donné son approbation. Ainsi, Lufthansa se voit octroyer des mesures et prêts allant jusqu’à 9 milliards d’euros. La Commission européenne doit encore donner son feu vert, tandis que les actionnaires seront appelés à se prononcer dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire.

L’Etat va concrètement augmenter sa participation pour 300 millions d’euros. Il deviendra ainsi l’actionnaire majoritaire avec 20%. Le prix, 2,56 euros par action, est bien en-dessous de celui du marché. A cela s’ajouteront 4,7 milliards d’euros de fonds sans droit de vote. Cette «participation silencieuse» fera l’objet d’un intérêt progressif débutant à 4% en 2020 et 2021, puis grimpera au cours des années suivantes pour atteindre 9,5% en 2027.

L’Etat peut encore décider de porter sa participation à 25% et une action pour un milliard de fonds additionnels, équivalant à une minorité de blocage. L’Etat obtient enfin deux sièges au conseil de surveillance, mais n’utilisera son droit de vote aux assemblées générales qu’en cas d’offre d’achat par un tiers.

La mesure prévoit encore un prêt de 3 milliards d’euros pour le Groupe, avec la condition qu’aucun dividende ne pourra être verser tant qu’il ne sera pas remboursé. De son côté, le WSF doit vendre ses participations au prix du marché d’ici au 31 décembre 2023 si le Groupe a remboursé les fonds injectés, précise Lufthansa.

(TI)