Le 737 de Boeing coûte cher à Norwegian

Le coût de l’interdiction temporaire qui frappe le Boeing 737 MAX 8 pourrait avoisiner les CHF 60 millions pour la low-cost.

Norwegian paie le prix fort de l’interdiction de vol des Boeing 737 MAX 8. Avec 18 appareils de ce type dans sa flotte et des commandes suspendues, le transporteur annonce une perte nette de CHF 175,7 millions au premier trimestre, contre un peu moins de CHF 5,3 millions pour la même période de 2018. Bjørn Kjos, CEO de Norwegian, a indiqué que les effets du grounding sont estimés à NOK 500 millions, soit près de CHF 60 millions.

«Nous avons eu des rencontres productives avec Boeing où nous avons discuté de la manière de surmonter les difficultés résultant de la situation du MAX», précise-t-il dans un communiqué publié hier. La compagnie aérienne fait son maximum pour assurer la poursuite des vols comme prévu, quitte à recourir à des compagnies de wet-lease là où cela s’avère nécessaire.

La compagnie aérienne a vu son chiffre d’affaires total augmenter de 14% pour atteindre NOK 8 milliards (près de CHF 940,6 millions) au cours des trois premiers mois de l’année, principalement en raison de la croissance intercontinentale et de la hausse du trafic dans les pays nordiques, et ses coûts, hors carburant, ont diminué de 8%. En termes de passagers, la compagnie a enregistré une hausse de 9% pour dépasser les 8 millions. Le taux de remplissage des appareils s’est établi à 81%, avec un taux de ponctualité qui est passé de 73% à 81%.

L’accent est mis sur un retour au bénéfice avec plusieurs mesures, dont un programme de réduction des coûts et un «portfolio de route optimisé», ainsi que la vente d’appareil. La compagnie aérienne a déjà réduit près de NOK 467 millions (CHF 54,9) ses charges d’exploitation. Au premier trimestre, elle a également réalisé une émission de droit de souscription pour NOK 3 milliards (CHF 352,7 millions), renforçant sa situation financière. Elle a également rappelé qu’elle était «bien positionnée pour continuer à séduire de nouveaux clients, notamment sur le marché long-courrier, où le développement est plus fort que sur le marché court-courrier.»