Le coronavirus a marqué le comportement des Suisses

Allianz Partners a publié la 27e édition de son étude sur le comportement des Suisses en matière de voyages.
Olaf Ninck, Allianz Partners. ©TI

La pandémie a dissuadé les Suisses de voyager. Avant la crise, ils partaient en vacances 2,8 fois par an, mais depuis l’apparition du coronavirus, seulement 1,7 fois, selon l’étude annuelle sur les voyages de l’assureur Allianz Partners. Cela représente une baisse de 39%.

Le choix des destinations porte aussi l’empreinte de la pandémie. Grâce à l’assouplissement des mesures et des restrictions de voyage, davantage de voyages ont été effectués dans les pays voisins, les voyages longue distance n’étant de toute façon pas possibles dans une large mesure. Toutefois, les réservations ont été effectuées à la toute dernière minute et en tenant compte de la flexibilité des conditions d’annulation, dont l’importance a massivement augmenté pour la décision de réservation.

Sans surprise, les résultats concernant les moyens de transport sont également positifs. Ce que Greta n’a pas réussi à faire, le virus l’a fait: environ deux tiers des personnes interrogées ont complètement renoncé aux voyages en avion au cours des 12 derniers mois. C’est trois fois plus qu’avant la pandémie.

Attentes non satisfaites

Cependant, les autres moyens de transport public, comme le train, n’ont pas été particulièrement appréciés des voyageurs dans les conditions liées au virus. La voiture particulière, en revanche, a clairement renforcé sa position de moyen de transport le plus populaire. La part des voyageurs qui ont exclusivement conduit leur propre voiture a doublé par rapport à l’année précédente.

L’incertitude causée par la pandémie est également ressentie par les assureurs de voyage – tout à fait contrairement aux attentes, comme le dit Olaf Nink, patron d’Allianz Partners Suisse. Selon l’étude, les polices d’assurance annuelles classiques continuent de perdre en popularité. Bien que les modules de services individuels tels que l’assurance annulation aient augmenté, les services d’assistance ont perdu du terrain.

Les assureurs avaient espéré une augmentation dans ce domaine, notamment dans le secteur médical et le rapatriement. Ce sont donc davantage les risques financiers qui étaient assurés et moins les risques médicaux existentiels, ajoute Olaf Nink, en s’interrogeant sur les priorités des voyageurs suisses.

Les voyages sont une raison de se faire vacciner

L’étude actuelle a également porté sur le comportement en matière de vaccination Covid 19. Pour un peu moins d’un tiers des personnes interrogées, la perspective de voyager sans souci est une raison de se faire vacciner. Mais pour la majorité d’entre eux, la protection contre le Covid-19, le retour à la normale et une contribution personnelle à la solidarité en atteignant un taux de vaccination élevé sont les principales raisons. (TI)