Sonja Laborde, initialement, quelles réflexions ont conduit à l’élaboration du projet de rapprochement avec le groupe TTS?
Nous avions déjà entamé des discussions en 2017 mais celles-ci n’avaient pas abouti. Probablement la question identitaire des deux associations était un point important. Cette discussion avait repris quelques semaines avant la crise du Covid. Lors de la crise, TPA est apparue plus présente sur le devant de la scène, notamment grâce à un soutien très fort à ses agences qui affrontaient une situation inédite et dramatique. Nous avons également à cette occasion créé une grande cohésion et une harmonisation de nos revendications avec d’autres organismes de notre secteur, particulièrement les groupements cantonaux d’agences de voyage et la Task Force ce qui a permis, entre autres à notre branche, d’être classée cas de rigueur. Un grand succès.
La crise Covid a finalement eu deux aspects positifs. Elle a démontré qu’une action partagée avec les diverses associations donne beaucoup plus de poids. La branche parlait jusqu’alors d’une voix totalement inaudible. La crise nous a aussi mis face à nos lacunes et fait prendre conscience que notre secteur devait se renforcer et surtout se renouveler pour affronter l’avenir d’une manière plus sereine. Avec Kurt Eberhard, président de TTS, nous avons mis en commun nos visions de l’avenir, avec la ferme conviction que «l’union fait la force».
TTS a accepté le projet de fusion lors de son assemblée du 2 septembre alors que TPA n’avait accepté que le principe de «poursuite des discussions». Pourquoi avoir procédé par étapes?
TPA est une association. L’assemblée générale en est l’organe décisionnel. Depuis toujours la présidence et le comité TPA tracent les lignes directrices mais toute décision fondamentale est soumise au vote de l’assemblée. Lorsque le projet TPS a été élaboré et approuvé par le comité, nous l’avons donc soumis à l’assemblée du mois d’août 2021. Celle-ci nous a donné le mandat d’aller plus avant dans ce travail. Nous avons donc finalisé les différentes étapes prévues, en tenant nos membres informés d’une manière très régulière.
Lorsque le projet a été suffisamment abouti et selon l’engagement pris par notre comité, nous l’avons soumis au vote de nos membres en assemblée générale extraordinaire le 14 décembre. Les membres avaient alors en mains les éléments nécessaires (statuts, règlement, code de conduite, etc.) et avaient eu l’occasion de participer aux différentes séances zoom et en présentiel que nous avons organisées entre août et décembre pour répondre à toutes leurs questions. Ils pouvaient dès lors voter en toute connaissance de cause.
Par ailleurs, TTS n’est pas une association mais une S.A. avec des entreprises indépendantes actionnaires. Elle fonctionne donc différemment et un changement de gouvernance était déjà prévu en amont avec la création d’une structure plus légère sous forme de coopérative.
Le groupement TwD (Travel with a Difference, 22 membres) adhère aussi à votre projet. Pourquoi ce groupement alémanique a-t-il décidé de rejoindre votre coopérative?
TPA avait l’année dernière engagé une première discussion dans ce sens avec la collaboration de certains membres faisant partie des deux organisations. Il était donc pertinent de reprendre les contacts avec leur président dès le moment où le projet TPS prenait forme. Notre membre, Dive & Travel (Patrick Aeschbacher) a été le porte-parole entre TPA et TwD et il a certainement grandement œuvré à la décision de TwD de se joindre à notre coopérative en tant que membre fondateur.
Lors de l’assemblée de la FSV à Ras Al Khaimah, certaines rumeurs ont fait état de contacts avec les associations romandes AVP et APR. Qu’en est-il vraiment?
Je ne commente pas les rumeurs.
(Dominique Sudan)
Interview complète à lire dans TRAVEL INSIDE du jeudi 20 janvier 2022
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