Depuis le 8 juin une augmentation substantielle du prix du kérosène est applicable de manière rétroactive au 3 juin dans l’ensemble des départements français des Antilles. Ces augmentations, atteignent plus de 15% sur les aéroports de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre, indique L’Echo touristique.
Très en colère, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) «condamne fermement cette décision brutale de la Société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA) et des autorités françaises – prise sans concertation sérieuse avec les compagnies aériennes – alors que les tarifs du kérosène, très hauts dans le monde entier, sont déjà significativement plus élevés en Martinique, Guadeloupe ou Guyane que dans le reste de l’arc caraïbéen». Evidemment, cette décision entraînera une augmentation des tarifs pour les passagers et le fret de et vers les Antilles.
Une décision «incompréhensible»
«C’est incompréhensible, estime la FNAM. Les variations importantes des prix du kérosène entre les Antilles, la métropole et les pays tiers sont susceptibles de favoriser des phénomènes non vertueux sur le plan environnemental de sur-emport de carburant.»
Cette hausse intervient au plus mauvais moment pour les compagnies. Juste avant l’été, la période de pointe durant laquelle vont traditionnellement voyager les familles, les étudiants et tous les vacanciers se déplaçant pour des motifs personnels.
L’Echo touristique ajoute que la fédération a fait part par courrier au gouvernement de son souhait d’annulation de cette décision. Elle est par ailleurs prête à engager les démarches juridiques visant à clarifier la compatibilité avec le droit de la concurrence de cette décision d’augmentation de la part d’un acteur en position dominante. (TI)
Imprimer
