Les croisières, segment en devenir à l’île Maurice

De janvier à septembre, le nombre de croisiéristes a connu une très nette augmentation.
L'Aida Prima à l'île Maurice la semaine passée. ©Maurice Tourisme

La reprise du tourisme maritime à Maurice se confirme, avec une augmentation significative des croisiéristes de janvier à septembre 2024 par rapport à l’année précédente, indique L’Express.mu.

Selon Statistics Mauritius, 58’207 croisiéristes ont débarqué dans l’île, un chiffre en hausse par rapport aux 21’986 de 2023. Les départs par voie maritime suivent la même tendance, avec 62’741 passagers, contre 24’766 en 2023. Ce renouveau profite à l’économie locale, notamment aux secteurs du tourisme, de l’artisanat et des services, et marque un redémarrage dynamique de la saison des croisières dans l’océan Indien, selon l’organisation Îles Vanille.

Le journal mauricien ajoute que des compagnies internationales telles que Norwegian Cruise Line et Aida Cruises offrent aux Mauriciens la possibilité de voyager par mer. Les experts soulignent l’importance de maximiser les expériences terrestres pour ces visiteurs, tout en soulignant le rôle clé de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) dans la promotion de ce segment.

La hausse du nombre de touristes arrivant par voie maritime à Maurice s’explique par l’arrivée de 34 bateaux de croisière au cours des neuf premiers mois de 2024. Ces navires ont transporté 58’207 croisiéristes, à savoir 18’583 touristes, 20’042 excursionnistes, 242 Mauriciens et 19’340 membres d’équipage.

Récemment, l’organisation Îles Vanille a annoncé que de novembre 2024 à mai 2025, plus de 35 escales de navires étaient prévues dans la région. Parmi les compagnies les plus actives, figure Norwegian. D’autres compagnies, telles que Ponant, Crystal Cruises, Silversea, Noble Caledonia, Aida Cruises, TUI Cruises, Sun Princess, MSC, Hapag Lloyd, Holland America Line, P&O Cruises, Fred Olsen, Phoenix Reisen et NYK, offrent aussi la possibilité de découvrir la diversité exceptionnelle de l’océan Indien à leurs passagers.

«Avec le retour au niveau des escales d’avant la pandémie de Covid-19, l’ensemble du secteur touristique et artisanal bénéficie de retombées positives: guides locaux, restaurants, transports et autres services profitent directement de cette activité. Cette dynamique s’inscrit dans une stratégie axée sur la qualité des expériences proposées et les retombées économiques durables pour les îles Vanille», explique l’organisation. Elle cite l’exemple de l’escale inaugurale de l’Aida Prima la semaine dernière à La Réunion, après un passage par Maurice. Le bateau se dirige vers Dubaï.

Pour Umarfarooq Omarjee, Executive Director d’Omarjee Aviation, l’augmentation des bateaux de croisière impacte positivement l’industrie touristique locale et l’économie. Il avance que depuis l’ouverture du nouveau terminal de croisières, de nombreuses opportunités se sont créées pour les bateaux de croisière qui accostent et effectuent des transits à Maurice, que ce soient des croisières qui commencent à Maurice, qui sont en transit ou qui terminent leur parcours sur l’île.

«Ces bateaux, selon les lignes maritimes, peuvent passer un certain nombre de jours à Maurice», dit-il. La différence avec ces touristes, poursuit-il, est qu’ils restent généralement à bord et sortent principalement pour des excursions, des visites de lieux ou du shopping. Chacun apporte un revenu important, que ce soit par la consommation alimentaire, les visites de parcs d’attractions ou la découverte de la culture, de la gastronomie et de l’artisanat. Cela contribue directement à l’économie de Maurice.»

Selon Umarfarooq Omarjee, la hausse du nombre de croisiéristes est bénéfique, mais elle reste saisonnière. «Quand les croisiéristes viennent, cela nous permet d’avoir des passagers qui cherchent des excursions, mais aussi ceux qui, après leur séjour, décident de terminer leur croisière à Maurice et de prendre un vol (…). Là où nous pouvons maximiser, c’est au niveau de leur journée, en proposant les meilleures visites pour leur permettre de découvrir Maurice.» Il ajoute que le suivi de la MTPA est également essentiel pour promouvoir ce type de tourisme. (TI)